lundi 7 mars 2022

Dussé-je ne pas me corrompre d'uniforme

J’entends, souvent pour me contredire, que derrière un humain il y a toujours un humain. C’est faire fi que *devant* un humain, il y a un être SOCIAL, je veux dire qui entretient de manière plus ou moins consciente (qu’avons-nous à faire de cette « conscience », dans cette circonstance précise, puisqu’ici c’est le *résultat* qui se présente à nos yeux qui compte) une RELATION sociale avec autrui. Ainsi, lorsqu’un policier, un juge, par exemple, a choisi, et (s’) est employé à une tâche SOCIALE, il en a accepté le contrat par sa signature, et accepte les émoluments sur son compte en banque : il a accepté une contre-partie SOCIALE (de l’argent) pour achever (selon lui) un ouvrage SOCIAL (être aux ordres de la loi et de ceux qui la font) en sorte de l’appliquer !

Je me souviens de cette chanson de Gilles Servat qui relatait ce flic qui tape sur son frère : quand un frère tabasse son frère pour une CAUSE et que cela ne l’interroge pas, il ne s’agit pas pour lui de *discuter* d’une cause à coups de matraque, mais de l’exécution d’un contrat SOCIAL auquel il obéit, pour l’avoir SIGNÉ, et auquel il S’ADONNE contre monnaie trébuchante, puisqu’il tient la matraque qui tabasse, le LBD qui meurtrit et les lacrymaux qui étouffent ; et de l’IMPOSER. Le policier qui se dédie au « maintient de l’ordre » sait, d’emblée, de QUEL ordre il s’agit : celui du capital (qui cache derrière son petit doigt le patriarcat en mouvement), il SAIT de QUOI il retourne... il n’est PLUS innocent.

Effectivement, le flic est une personne en soi et pour soi : elle se détermine et se réalise selon SA volonté. Que cela soit su.

Que cela soit su, surtout de lui !

Aucun commentaire: