vendredi 25 février 2022

Guerre bourgeoise encontre de la révolution

Le *problème* (en ceci que ne peut pas occurrer ne serait-ce que le libre dans le mot « liberté ») de la révolution est insoluble : l’incroyable (youps) nombre de croyants ne le permet pas. Et je comprends Guy Debord lorsqu’il affirme qu’une vie peut, parfois, en traverser une, mais pas plus (moi, ce sera une *guerre*). Et en quoi ?

Toutes les révolutions (outre qu’elles vont à l’histoire et que l’histoire n’en regorge point) sont *à la fois* le fruit d’une détermination des gens de se déterminer selon leur vouloir collectivement, et à la fois, l’accomplissement du sujet de l’histoire : ce petit humain qui cherche à conjoindre les jouissances de la vie dans les plaisirs de la grégarité « régulière » : une liberté sans conditions sinon que de bon-sens, une égalité qui ne soit pas dérisoire et une fraternité inconditionnelle.

Nous aurons, ou pas – selon ce que NOUS ferons du temps qui passe –, l’occurrence d’un revirement – cette révolution – alors que la pathétie générale de la société ne permet guère davantage qu’un semblant de chamboulement qui restera à la hauteur du frémissement de la culotte du bourgeois, en chacun des prolos disposé sur les bases démentielles de ce premier.

Du fait que le bourgeois possède tout – et votre pensée, et votre âme et votre satisfaction de l’existence – c’est quand la révolution est sur le point de se manifester, que la guerre occure. La guerre est la résolution actuelle du problème actuel bourgeois, SA résolution qu’il oppose à cette remise en cause pratique de sa dominance et de son ineptie par les gens, de sorte que ce problème bourgeois ne trouve PAS de solution autre que LA (ou UNE)  révolution selon sa compréhension du monde : la guerre ; et c’est sa manière de pouvoir écarter l’obstruction à sa marche propre, cette révolution (à sa place je ne ferais pas autrement) par la DESTRUCTION. S’il y a « guerre », c’est que nous avons collectivement perdu notre projet, alors que celui-ci pouvait se réaliser, ou bien encore, qu’il n’avait pas assez d’énergie pour se réaliser.

Nous devons sans cesse parvenir à comprendre ce que les gens ne comprennent pas – pour nous évident – non pas pour les éveiller, mais plus pour les perturber dans leurs assises : un gens est un gens, et si ce gens avait un tel entendement du monde qui lui permette de le comprendre actuellement (et non pas selon des mystiques journalistiques ou paternalistes) – pour SE prendre en charge, sa vie et en commun celle de la société – nous n’en serions pas à cet écrit platonique et à une guerre, dont il fera sans fin les frais, faute de courage et de détermination quant à SON projet – qui sera toujours TROP révolutionnaire pour la bourgeoisie !

De part ma position, je ne suis ni un « battant » ni un « combattant », je n’ai rien à protéger, perso, que la liberté de mes mouvements, encore qu’elle ne me semble pas suffisante puisque j’ai toujours et encore le désir de RENCONTRER librement autrui. Je suis aussi conscient que Baudelaire que mon pire ENNEMI est l’ennui et que l’antidote de l’ennui se trouve précisément dans cette *rencontre* d’autrui, l’étranger à soi, le disparate, l’inconnu, l’étrange, et aussi bien, le familier peuplé de ces altérités au vécu. La guerre est une asthénie du sens grégaire (notre vie en troupeau) de ce que nous sommes, réduit à la « compagnie », l’uniforme, les ORDRES indiscutables.

Et quand un peuple est à ce point asthénie, nulle révolution (youps !) n’est possible... et la guerre devient évidente du fait de la sous-jacence des idées révolutionnaires que CONTIENT le peuple qu’il faut éteindre. La guerre correspond à cette présence du désir de révolution, mais imposée par le bourgeois. Actuellement, la guerre n’a aucune répercussion économique, comme autrefois, mais seulement une sorte de « mise à niveau » de l’emprise bourgeoise sur le monde et son assertion, sa certification guerrière manifestée, son désir de conquête hégémonique et délétère de la vie : ne liberté conditionnelle,  une égalité dérisoire et une fraternité aléatoire.

La guerre n’est opportune (comme la covid-19) qu’à la bourgeoise et sa main-mise (sa POLLUTION ! le pourrissement du monde selon son mode de fonctionnement intrinsèque, de l’ensemble de la Vie) sur le monde. Si nous voulons une révolution, accomplissons-la, sans scrupule ni ménagement, en bousculant avec cette sorte de détermination dont nous sentons un définitif, le nôtre, ce monde de m.rde (oups : bourgeois).



lundi 21 février 2022

Dévoiler l'illégitime du tordu

La faille du pervers se situe dans cet espace où il SAIT qu’il n’est pas légitime ; en soi, le pervers se sait sans légitimité, et c’est LÀ que notre coin doit s’enfoncer. Nous devons « absurdiser » sa (sa présente manifestation) perversité de sorte que ceux qui ne le sont pas encore TROP, puissent reconnaitre qu’ils ne le sont pas selon l’absolu qu’il leur est présenté [le total reniement de tout sentiment de grégarité] et REFUSENT de le devenir davantage.

Notre devoir est de montrer, démontrer, souligner le caractère PERVERS de ses démarches, car chacun contient en soi la connaissance de cette nocivité qui n’a aucun lieu d’être : elle est ILLÉGITIME. Le pervers se sait illégitime, en ce fait qu’il nuit à autrui, et la perte de ce sens du BIEN COMMUN correspond à la perception qu’il a renié de son âme.

Notre objectif est d’« absurdiser » l’absurde de la perversité (qu’elle soit paranoïaque, narcissique ou psychotique) de sorte à remettre dans son abîme la honte qu’il a écarté de SE sentir pervers et de s’adonner à CE qu’il sait illégitime.

Le pervers, le parano ou le psychotique s’est défait de la HONTE de l’adoption (oui, adoption) de son caractère quant aux avanie de l’existence : nous devons rétablir cette honte chez les personnes qui sont sur le point de choisir une de ces options d’adaptation néfaste à l’existence humaine, en rétablissant, non pas l’honnêteté, etc, mais l’illégitime de cette démarche comme FACILITÉ asociale de se satisfaire de l’insatisfaction par abandon des possibles POSITIFS.

Quand le pervers s’abandonne à l’abandon de toute positivité face aux avanies de la vie, il SAIT que cet abandon est honteux, et redoute alors qu’on souligne son illégitime : il a abandonner le meilleur pour adopter le pire, en retour de sa propre impuissance, SUR AUTRUI.

Notre action de dénoncer l’absurdité SOCIALE de ces gens qui ne reconnaissent entre eux et ne cooptent que l’individualisme exclusif de tout qui n’est pas le pouvoir autre que sur autrui, ne consiste pas à « lutter contre » ces idiots, mais à montrer, décrire, souligner l’action délétère de ces idiots, toujours selon ce fait de leur illégitimité SOCIALE.

Nous, NOUS !, sommes des êtres sociaux qui aimons notre prochain, lui souhaitons le bien-vivre et la satisfaction de l’accomplissement de soi.

NOUS ! qui discriminons la perversité, qui nous carrapassons contre la peur imbécile (résignée) d’autrui, et sommes loin d’admettre qu’autrui puisse être une forme de mort à notre égard, n’avons seulement pour pouvoir que de *décrire* l’ensemble de ces bêtises. L’ennemi n’est pas bête parce qu’il est notre ennemi, non, il est bête parce qu’il est stupide de son propre état d’être... et ce sera sa perte, au moins un moment.

Les gens acceptent d’être menés par d’autres qui ont peur de la vie, parce qu’ils ont eux-mêmes peur de la vie : il faut désapprendre à avoir peur de la vie.

dimanche 20 février 2022

L'actuel gôut de ma vie

Quand frissonne mon scrotum

toujours se pose l’interrogation

de savoir si c’est moi qui fantasme

ou si la femme présente
 


Souvent (avouons-le) la femme

glisse sur cet effet des sexuelles

accointées de la vie qui court

À moins d’y propenser

une sensibilité qui sera sans fin

à se percevoir comme son avantage


 
Et cela, j’en suis loin encore

(le pourais-je un jour ?)

d’en saisir la subtile labyrinticité.

La femme n’envisage pas le monde 

tel que mes désirs de plaisir

Instantanés et
pourtant
tend à y participer.


 
Ressentir un moment érotique

n’est pas anodin avec une personne

Position, oui, mais hasard du moment

Encore que quand vos couilles frissonnent

on se pose

avec toute une modération répondant

à votre sens de l’honnêteté, du respect et du doute

la question !


 
*****
 
Je suis privé de tout

et surtout d'amour

et cette vie qui s'étire sans fin

c'est chiant

mon cœur sanglote 
des larmes sèches 

que seul humecte le
chant ensoleillé des oiseaux 

Ce monde est violent de vide


 
*****


 
tu lèves la tête et

tu regardes les nuages

et au-delà du bleu du ciel

tu regardes le cosmos
tu te dis
     putain quelle merde !
     l'humain malade

alors que tu sais que
tout n'est que de passage


*****

J’entends d’ici le glas gros du jour
Qui martèle l’air en lourdes cloches
Devant le sang que la nuit savoure
Bruits scandés du temps qui s’effiloche

Deux trois traces au plus d’un long séjour
Fatigué d’autant d’idées gavroches
Volant en rire grave ou pleurs d’humour
Fils ténus d’usure sans plus d’accroches

En héritage voudrais-je un bon don
Comme en partage tracer mon sillon
Qu’un seul mot, image des complices

Devrais-je dire comme anti-factice ?
Le vrai lieu nous, notre seule praxis
Que ce seul joint qu’est (diable !) le contact.

***

**
 
Dans ma coupe je dois trouver mon soleil


 
Mon ivresse à contempler le fond de mon verre

et retrouver les miroirs vagues du liquide soulant

vider de nouveau pour remplir sans fin le creux

une fois encore jusqu’au débord de la conscience.
 


Je n’ai que toi, supposé lecteur, ainsi qu’un comparse

dont l’attention ballotte sur l’océan de ton absence

comme cette solitude imprègne mon âme ahurie

qui te parle en ami, désireux d’une plus carnée complice.


 
Les bouteilles m’accompagnent successives aux lèvres

à soutirer d’amour liquoreux qu’entasse le vert verre

aux verres comme ces cailloux qu’on pose comme tombe.


 
Car finira ce jour si peu ensoleillé qui déjà a duré

trop longtemps. La pire souffrance de l’âme sans consort

est ce pire de s’en sentir à jamais sans plus d’espoir séparé.


 
*****


 
quand ce que tu crées 

correspond à ce que 
tu veux
modifier de 
l'existant en bon.


 
*****

Ce soir encore, pour seule compagnie
une bouteille
Je hais ce monde et ne puis pas l’exprimer

Il y a un cul de bouteille à haïr le monde
la haine du monde est incompréhensible
comme un contenant vidé bat le son

Un goulot se pose à mes lèvres pour dissoudre
la haine du monde et la noyer solitude
seul bécot pour baiser d’ivresse

Le gracile du corps me manque et froid
Pesant dans ma main diminuant
Pour une cyprine claire me tient compagne

Glouglou dans mes oreilles sans souffle
Susurré qui tombe dans le volume du verre
bruissant sans bouche sinon que la mienne

J’entends la vie s’éloigner et de mon sort débattre
sans moi ni complicité. Quel singe puit
haïr son monde sans d’espoir se trahir ?

L’ivresse absorbe mon vague dans son nuage
contente-toi, toi, de l’acquis du temps
voici là un contre-cœur de la grâce du vin

*****


 
je vois cette mandarine

la peau lisse et gonflée

j’hésite à la peler tant

elle ressemble à tes fesses


Je la regarde, interrogé

et me dit qu’il y a un profit

à la dénuder, à la peler

pour en découvrir la chair


Le jus de la chair, et ses chaleurs

sa douceur, ses caresses douces

un lisse qui glisse et se file

sous la trame de mes doigts


Ta chaleur irradie mon désir 

et ton sourire l’abreuve

sois compatissante à toi-même

et répond à toi notre rencontre !



jeudi 10 février 2022

On n'en est pas loin... persévérons !

Il y a trois sortes de personnes dont la cuirasse caractérielle (qui est une adaptation rigide adoptée face à un monde rigide) les détermine à vouloir le pouvoir sur autrui :
- les narcissiques
- les psychotiques
- et les paranoïaques.

Chacune d'elles selon son adaptation a renié *de fait* l’empathie : plus aucune n’est capable de s’identifier à autrui de manière avenante, co-participative, collaborative, capables de partager sans contrepartie, de commisération ou même d’amour sinon que l’amitié pathologique. L’empathie est un contact entre les gens qui manifeste la spécificité grégaire de l’humain.

Ainsi, *socialement*,
- les narcissiques ignorent que leurs décisions et leurs agissements provoquent du mal, ou détruisent le bien, le bon, le juste, le partage ;
- les psychotiques recherchent par leurs décisions et leurs agissements à provoquer chez autrui du mal, ou à détruire le bien, le bon, le juste, le partage ;
- et les paranos ne tolèrent pas qu’autrui n’ai pas mal, car ils ne peuvent admettre le bien, le bon, le juste, le partage.

Tous ces gens qui recherchent le pouvoir, cherchent pas là-même à ce qu’autrui souffrent comme eux, incidemment, de *ce manque empathie*, car ce manque d’empathie est une maladie spécifiquement humaine particulièrement douloureuse : ne pas pouvoir s’identifier à autrui est douloureux. Les gens qui recherchent le pouvoir sur autrui ont peur de l’empathie.

Le choix qu’ont adopté ces trois formes de recherche de pouvoir sur autrui est finalement un choix de *survie*, puisqu’elles ont égaré l’essentiel de la vie, que la vie *sociale* (la trame de l’empathie et le fil de la différence) leur a été perdue, du fait de leur adaptation rigide face à un monde rigide : *ils survivent au manque d’empathie par la  recherche de pouvoir sur autrui*. La recherche de pouvoir sur autrui est un mode existentiel de survie. Le pouvoir sur autrui est un mode de survie, un *pis-aller* pour survivre de manière individuelle.

Ces gens ne peuvent pas participer à la société sans exercer un pouvoir sur autrui, car ce serait pour eux perdre leur âme, âme qu’ils ont d’abîmée. Ils auront peur de se perdre dans toutes activités sociales qui approchent le beau, le bon, le juste et le partage – dont la bureaucratie est l’absolue anti-thèse –, car ces activités sont normalement impliquantes pour être pleinement vécues : ils y restent comme *séparés* de ce qui se passe, et cette « séparation » étant insupportable à vivre, ils doivent tenter de pouvoir maîtriser ce qui se passe en prenant le pouvoir sur autrui qui vit ce qui se passe.

Il y a DEUX questions :
- en quoi des injonctions aussi stupides peuvent-elles trouver une matérialité dans le DÉSIR d’être obéi ?
- pourquoi les gens obéissent-ils de facto à cette bêtise, par la matérialisation de leurs petites mains ? Pourquoi les gens obéissent-ils à la bêtise ?

Tout cela ne peut relever que de l’acquis : on acquière la bêtise par *éducation*. Je brûle mes étapes pédagogiques en affirmant que nous devons nous pencher sur cette *acquisition* de la bêtise, par l’éducation. Non pas que nous devrions être plus « intelligents » (devrions-nous accorder à cette intelligence une importance telle qu’elle soit indispensable pour vivre *plaisamment* ce monde, le nôtre ?), mais que nous puissions vivre avec plaisir la vie qui passe !

Je ne suis qu’un être théorique : juste et seulement des idées qui ne s’excluent pas d’un delà du vécu bien perçu (selon moi, évidemment). Mais... héhéhé... mais... je ne suis pas content du tout des possibles de plaisirs SOCIAUX que le monde qui se présente (en toute praxis dont je vais m’évertuer à démonter théoriquement l’absence) à moi, puit me DONNER de vécu et dont on ne puit pas dénier l’exigence qualitative (à moins de RÉSIGNATION devant ceux qu’on en espère), à moins de capitalisme.

Ainsi, le capitalisme ne correspond pas seulement à l’exploitation d’une *pensée* du monde s’imposant à la *volonté* d’une autre – au point de lui dénier toute autonomie – mais à la perpétuation de la pensée de crétins à perpétrer cette exploitation sur eux-mêmes ou sur autrui : selon quoi, une *image* de la vie suffit pour anéantir tout projet de bonheur. Ce schéma du « chacun, pour soi et contre autrui », souligne que cette *exploitation* est i-di-o-te, sans que rien ne se passe pour autant d’une remise en cause, de foutre ce putain de monde de merde en dehors du concept du vivant !

Dès lors, sachant que le pouvoir sur autrui est une main-mise sur autrui du fait de malades *sociaux*, notre tâche première est de discriminer drastiquement cette prise de pouvoir qui sera *toujours* délétère : à cette tâche, nous n’avons donc rien à perdre à perdre notre temps sur ce sujet, sinon que nos chaînes : les choses progresseront alors par *négatif* !

En sorte que, sur cette constatation sévère que le monde est « dirigé » (vers où ? le bonheur ?) par des narcissiques, des psychotiques et des paranos, toutes les productions qui en sont issues répondent immédiatement à ces trois formes de dénégation de l’empathie. Que ce soit des centrales nucléaires ou celle de fusées sur la lune, la production des « médicaments », la circulation des biens, des gens et des idées, qui ne tend dans sa forme qu’à correspondre à ces malades sociaux afin qu’ils s’y retrouvent, eux, dans le monde qu’ils ont créé eux, avec nos petites mains débilitées... Notre aliénation se situe à nouveau dans le fait que nous devrions éviter de nous interroger sur la question de cette prise de pouvoir obnubilante, et à nouveau QUAND nous la réalisons, du fait de cette obnubilation. Le sachant de l’humain est de se reconnaître sujet des images comme interprétation du vécu historique traversé, et la CRITIQUE de ce vécu qui transgressera EN IMAGE une DOXA invivable.

Il faut aussi savoir que le pouvoir s’assoie sur une puissance : celle des sbires et des larbins. Il s’agit exactement des mêmes trois « caractères », à cette tergiversation près que ces derniers n’ont pas réussi dans la cheffitude par une telle prise de pouvoir hypnotique sur autrui ; et ceci pour plusieurs raisons dont la principale est qu’ils se sont (ou ont dû se) laissés spolier le pouvoir par un plus FORT, c’est-à-dire, un plus charismatique, un plus hypnotique – qu’on donc à cacher ces chefs que leur prise de pouvoir sur autrui par des bêtises en belles images ? –, tout en gardant la prérogative d’exercer toujours du pouvoir par l’intermédiaire du chef.

Je ne parlerai pas du « bon peuple » qui se laisse berné par ces sottises, supposant que le peuple n’attend pas qu’on lui impose un pouvoir par le sabre et le calame, ou même qu’on prenne des décisions à sa place pour le remettre à sa place, laquelle il doute légitimement de la légitimité de la position où le chef le pose, mais de laquelle il n’en a (presque) rien à faire. Les *calculs* politiciens le dépassent du fait que lorsqu’il manque lui-même d’honnêteté, ce ne sera pas pour assoir un pouvoir sur autrui, mais pour se débarrasser d’une position incommodante qui le gêne. De plus, ce serait faire fi des conduites naturelles de résolutions des conflits, ce dont le chef ne présente pour dépatouillage que son « autorité » (sbires et larbins) quand les gens cherchent le moindre perdant, pour avoir un sens de la vie nettement moins bureaucratique : la mémoire du vécu est suffisant, car il est véritablement *vécu*.

(De là, à force d’explications alambiquées, la cheffitude peut s’instaurer comme reconnaissance d’un *grade* dans la hiérarchie de ce pouvoir qu’ils instaurent, derechef. Le pouvoir crée une hiérarchie qu’il est jubilant de montrer dans des « grades », ici d’autorité, là d’incompétences, oups, de bureaucratie. En ceci le « pouvoir » est bifide : la tête, certes et aussi les deux triques, le sabre et le calame.)

Pour autant, la passivité devant les malheurs que la cheffitude provoque dans l’organisation grégaire du peuple, interroge, je n’en doute pas ! Les gens se sont (par paresse renonciatrice, ou par abandon de ses propres pouvoirs sur leur vie propre, par indifférence ?) laissés hypnotisés par un charisme consistant à enfourner les malveillances du système chef-sbire-larbin dans une gangue de bon-aloi. C’est que se révèle un élément crucial dans ce système, qui en est le but et la justification, car cet élément procure la matérialisation-même de la force qu’il puise dans ce peuple ; je parle de l’IMPÔT. Sans l’impôt, pas de sbires, pas de larbins, pas de chef. C’est le chef qui impose l’impôt, le larbin et son calame qui le justifie et le pèse et le fouet du sbire qui vous consentira à être moins rétif.

L’impôt, mes aminches, c’est le cœur qui palpite sous la couverture hypnotique et hystérique du baratin du chef. La *perception* de l’impôt est LE système corollaire à celui du chef-sbire-larbin. Même aujourd’hui où la création de la *valeur* (selon le sens de Karl Marx) semble le centre de toutes les pitreries environnementales des capitalistes, ce sera l’impôt qui assujettira les gens du peuple, qui par le loyer, la TVA, la taxe carburant, le prix de l’énergie électrique, les denrées alimentaires, la vêture, les arts, ou autre.

Nous avons donc DEUX systèmes parallèles, tributaires l’un de l’autre : le système chef-sbire-larbin (je le répète : le chef commande armées et polices – qui sont si fière de répondre à cet élan de sa volonté) qui trouveront la justification de leurs actes dans une « loi » concoctée et exécutée par des bureaucrates pour assoir la position de ce chef qui leur délèguera à son tour le pouvoir sur autrui d’agir selon leur malveillance ; et un autre système inséparable du premier : le système de l’impôt collecté par des larbins protégés par des sbires pour assoir *matériellement* au moyen de ce qui est nommé « argent » ou « monnaie » un DÛ selon leurs critères, sur la vie des gens qui n’en ont que faire. Saisit-on ? Je ne suis certes pas le premier à dire qu’UNE dette redevable à l'État est indue, mais peu ont affirmé qu’il ne s’agit que de la ventilation du système chef-sbire-larbin, par l’idée sacramentelle qui structure l’État : l’impôt. Ici, on ne doit rien d’autre que de ne pas s’effondrer sous le coup des fouets : la vie est tenace.

Persiste une subsidiaire question : comment des personnes (chef-sbire-larbin) peuvent-elles devenir de telles calamités pour le genre humain ? Comment fabrique-t-on un parano, un narcissique, un psychotique, des trucs si nocifs pour la fluidité de l’empathie ?

Serait-ce le soir, avec ses couleurs terribles et le non moins terrible transfert que la nuit présage, qu’une solution à notre problème (pourquoi si peu de satisfaction ?) se présentât à nous, en ceci que nous parviendrions à comprendre et à *réguler* la connerie de ces pauvres personnes, trop séparées de l’empathie, destructrices de la cohésion du troupeau humain ? Je souligne le fait (mais, perso, je suis incapable de proposer une solution qui, d’ailleurs paraît si complexe, qu’on hésite à l’aborder – que ce soit selon deux ou trois de mes idées, ou de celles d’autres personnes qui ont déjà montré leur pertinence). Manifestement, on en naît pas parano ou psychot’ ou narcis’, on le devient, bien évidemment. Ainsi, SI nous voulons que cesse l’IMPÖT et la structure de cette société de cheffitude, nous devons par le mouvement-même de notre démarche, résoudre ce qui provoque l’émergence de ces pathologies de l’empathie. Nous n’y parviendrons pas *immédiatement* (c’est de l’ordre d’au moins une à deux générations), mais nous pouvons poser les bases qui permettent et permettront d’éviter que de telles blessures puissent trouver dans un système ad hoc à corrompre la vie qui va son cours, comme la pollution du vivant corrompt le chant des oiseaux : l’expression de leur bonheur de vivre.