lundi 6 décembre 2021

L'aventure comme perturbation du bureaucrate

En dehors de quelques essais philosophiques, *tous* les récits – dactylographiés ou non, et même ceux d’Aristote – n’exposent qu’une *aventure* particulière, au cours de laquelle se déroule comme un tapis d’incertitudes et de courage.

Bonasse, le clampin du coin se demande de quels rets il devra se soustraire pour recouvrer sa liberté, encore que cette « liberté » bien qu’en aucun cas, celle-ci soit définie selon son entendement. Je comprends son entendement, et je puis assurer que l’à-propos ne consiste qu’en celle de *se mouvoir selon son gré*, de même d’émettre de ces sortes d’idées dont le bureaucrate du coin n’a aucune idée, sinon que d’en enchaîner toute gesticulation qui l’excède.

Il est très possible que lorsqu’on évoque ce « courage », il ne s’agit en fait que d’un laisser-aller au temps, en ceci qu’on est dans la majore partie de ces cas où nous devons décider de quelque chose, dans celui où nous ne pouvons ne choisir que *ce qui vient*, et nous y abandonner, « comme » par fatalisme qui peut aussi bien être une soumission aux événements, ou encore une forme de résignation. Dans l’aventure, ces pérégrinations de la compréhension de ce qu’on est en train de vivre n’ont aucun sens : elles ne sont pas *compréhensibles* ! Car le mouvement de l’aventure ne vous permet pas de déterminer de l’absolu de votre vécu : vous *devez* le vivre, avant toute chose avant de le déterminer.

Dès lors, pour l’avoir vécu, cette sorte d’impuissance devant les événements qui se présentent à vous comme autant de perturbations au *quotidien* de votre existence, ne se transige que par le revenu de n’en avoir pas accepté la réalité. C’est peu correct.

Socrate prédispose à rien moins qu’une *finitude* de cette aventure : il prédispose que toute aventure est déjà prédéterminée : il a tord. Dirait-on une « quête » ? J’en doute, car d’une quête, nous sombrons à nouveau sur les racines de la *narration*, c’est-à-dire de ces sortes d’images verbales  correspondant à « ce qui a besoin d’être énoncé ». L’aventure n’éprouve pas le besoin de s’énoncer, comme implicatif vécu, situé en dehors de tout sens établi de l’entendement du monde : l’aventure est immorale.

Quand on s’insère dans une aventure, on s’y confronte : le devoir de survie est l’adaptation aux circonstances. Il n’y a pas de *choix* : on doit s’adapter au temps *immédiatement* vécu, et à ces circonstances qui vous proposent d’aléas, et mieux, au cas où vous vous y abandonneriez, vous jouiriez de la vie en tant que *mouvement* de la vie. Ne nous y trompons pas : ce n’est qu’au cours du temps de l’aventure que la structure à laquelle nous sommes habitués – ou dressés – s’impose à vous comme intransigeance factuelle à ce monde dans lequel et duquel nous nous devons de vivre, alors que vous devez vous adapter à ces circonstances inédites comme brutalité de votre adaptation.

Il appert que la liberté ne transige de rien : elle *est* selon l’aventure de son vécu.

J’adore la SF en ceci que son imaginaire qui formule une aventure en dehors de tout contexte social, je veux dire, susceptiblement présent, s’envisage comme accessible.

Le récit n’a d’usage que l’humain et ses excitations. Certains auteurs savent mieux m’exciter que d’autres, et, chez eux, la source de ces excitations est identifiable : la sexualité et ses encombrements.

On dit que le premier conte (racontar ?) est celui de Gilgamesh, mais non. Le premier racontar est celui qui précise la domination de l’homme sur la femme en cet aspect sélectionné que le sperme la « féconde » (vers 7 000 avant nous) : nous avons (de Marseille) qu’il n’en est rien. Ce racontar stipule et certifie que ce bêtasse de mâle s’est complètement détaché de la jouissance du vivre quand il traverse l’orgasme : il se formule selon un simple acte éjaculatoire, sinon lointain (à quoi serviraient alors les *putes* ?) de jouissance. S’il a un si gros ventre, c’est qu’il est maigre.

Mais quand je parle de jouissance, je parle non émasculé d’éjaculation mâle. Il est indéniable que l’éjaculation chez l’homme est bouleversante (si tant est qu’il lui reste cette perception de son vécu, disons de l’ordre d’environ 50% de NON-bandant – je tiens à mettre en relation la proportion des choses– et qu’elle ne puit pas se retrouver écartée d’un sentiment « féministe », comme d’une castration. Le jeu féminin consiste à affirmer que quand il s’affirme dépourvu de sa propre puissance comme relation à l’autre, il se révèle (je suis désolé) peu capable de s'y accommoder et de rejoindre l'autre.

J’ai brûlé mon sujet : j’ai abruptement émis que le désordre de ce monde ne consistait qu’en l’aventure amoureuse. Oui, c’est cela. À moins que, dans ce spectacle, cette « aventure » ne se sclérose dans un amalgame (je ne signifie rien de négatif) duquel rien ne changera, sinon la corruption de ses énoncés... ce qu’elle ne voudra bien évidemment pas (jamais, dans le plurissime des plaisirs) entamer.

Mais j’ai affaire à de cas rares et très particuliers. Ce dont je parle avec insistance ici est ce *manque de concordance*, d’harmonie, de partage, de solidarité et d’amitié profonde... je veux dire, sexuée. Obligation ? Imposition ? Ordre ? Loi ? Non... concordance des émotions et fluidité des événements.

Anecdote.
Évoquer ce mot « aventure » revient à soulever un phénomène, en qui trouver un sens, aboutissant à cette sorte de chose que je puis retrouver, de loin, dans l’ensemble de ces productions cinématographiques, littéraires (romans policiers, SF, amoureuses) qui se destinent à distraire de leur quotidien des gens de la pauvreté de leur existence. Ces gens qui s’abreuvent (jusqu’aux mensonges sanitaires actuels), ces hurons d’apôtres, se résignent à sombrer dans leur propre sombritude. C’est bête, oui, mais c’est actuellement l’humain. Et (perso) c’est terrifiant.

Être une simple affaire de chiotte qui, si elle se percevait en conscience, se résoudrait hyper-facilement par le chiotte à compost, l’aventure humaine ne serait en ceci si perceptible que par ceux qui s’intéressent et s’y abandonnent.

Mais non, qui s’y abandonne (en dehors des femmes – bénies de leur sexe), l’obstruction à laquelle nous devons faire face, est telle qu’elle relève d’un suprême qui nous impose sa °rude° réalité, où à l’évoquer ne résoudra rien, sinon à ce mot « caca nerveux » que toute injonction tend à tout nous faire oublier.

L’aventure n’est pas donnée à tous, bien que tous y soient éligibles. Pour s’y fondre, chacun doit abandonner l’antériorité de ses commandements, du simple fait que les injonctions qu’elle rencontre, deviennent obsolètes face à l’aléa (a-t-on sonné qu’un aléa est inattendu ?) de la vie, ses imprévus paradoxaux sont votre possile affirmation de vous dans leurs  ? C’est cet aspect de la vie qui me plait dans la vie : ses « injonctions » paradoxales en ce sens où, rien qui soit de la vie s’y propose comme paradoxale ou injonctif, sinon que ce choix que nous adoptons comme représentation de ce ce que vivions. Car plus cet aléatoire qui se présente à vous, s’impose comme une image nouvelle de ce que vous vivez et expliquez dans cette *syntaxe* apparue de votre vie, et moins les apparences (ces explications de l’existant) trouvent une vérité apte à correspondre à votre vécu. Mais n’est-ce pas là le lot du dissident ?

Quand on « part » à l’aventure, on doit tout lâcher : tout doit être oublier, sinon que sa virginité – homme ou femme.  Le danger suprême est la violence sexuelle. Cette violence (du point de l’aventure) se retrouve factuellement dans les mouvements de notre société. Est-ce-à-dire que dans le simple allant sexuel nous dussions subir de la violence ? Non, bien sûr. Bien sûr que non, au triple quadruple. Mais la violence immature du mâle est présente comme l’*innocence* des pucelles. L’immature de chacun des désirs pour autrui est en discordance avec ce qu’autrui attend de l’autre. C’est bêtasse. Si quelque chose ne va pas, c’est la discordance des *fantasmes* (ces idées idéales idéales d’autrui)  où chacun veut L’imposer à l’autre, quand bien même il ou elle serait complètement à côte de la plaque de sorte à perdre en substance ses propres possibilités de jouir de la vie communément.

Je me vois obligé de revenir à mon propos : la rigidité du néocortex.
Dans ce contexte particulier de la pensée caractérisée par *l’immobilisme* (face à l’aventure) que je conspue, je ne puis pas proposer autre chose que de s’y adonner au moins 90 jours sans rien, ni argent, ni rien – à peine une survêture. Fille ou garçon. Je parle d’expérience, bien entendu, hors de toute espérance de duplicité ou d’*espoir* politique. Faudrait-il se perdre dans le TEMPS qui passe sans que nous ayons une quelconque maitrise sur ce passage ? Yes ! Et en vertu de quel orgasme? Si les gens sont incapables d’accéder à l’orgasme, que puis-je y faire quand ils ne veulent en rien entendre?

Mais quoi ? L’aventure est de cette sorte de recherche d’une harmonie avec la vie quand c’est véritablement la manière d’y accéder. L’espoir est l’espoir d’une harmonie... c’est sa faiblesse dont cette sorte de résignation vous fait *votre* force : VOTRE vécu qui se déroule suivant l’aventure d’icel.

jeudi 2 décembre 2021

La crainte du pouvoir est sa peur de notre confiance en soi et nous

 (en english after *****)

L’objectif premier de tout pouvoir est de rendre autrui PLUS rigide que soi, car la vie mobile, pulsatile, lui est impossible à supporter. De plus, le pouvoir rigide s’ennuie et veut que le monde s’ennuie en ennuyant le monde : cela le distrait.

Le capitalisme (une des formes socialisées du pouvoir) consiste à emprisonner (immobiliser) la vie, ici, sur des bancs d’école, là, dans des usines ou des occupations futiles ou inutiles.

Pour l’instant, le monde du pouvoir (celui qui a pour objectif de dominer la pulsation de la vie car la nostalgie qu’il en ressent lui fait craindre son réveil) a trouvé comme point d’appui à son projet, l’actuelle présence naturelle d’un virus : je veux dire : le virus de cette nostalgie que le pouvoir ressent pour l’immobiliser plus encore. Ce n’est que l’immobilisme du monde sur lequel il veut exercer son pouvoir qui lui donne consistance.

Le pouvoir cherchera toujours à prendre le pouvoir sur autrui, car il veut retrouver son pouvoir sur autrui dans l’immobilisation de ses propres absences de vivacité. Regardez ces visages et entendez ces voix ; observez ces gesticulations ! L’ordre est l’immobile *contraint*. Si la *politique* est le bras de levier de ce pouvoir, elle en est aussi la gangrène, et cette gangrène gangrène la vie du monde. La bureaucratie imagine, la police obéit, les gens S’exécutent.

Mais le monde court sa vie et la vie (même claudicante) court le monde. La confusion est induite par toutes ces démarches *politiques* qui ébahissent, déconcertent, sidèrent la raison. Ce ne sont pourtant que des descriptions du monde, une image de leur monde. Il est difficile d’en cerner les contours quand on oublie la rigidité de ces politiques (de leurs sbires – polices – et de leurs larbins – bureaucrates).

Divers sociologues affirment que ces politiques gouvernent par la *peur de la mort*. Ils rechignent à poursuivre en montrant que les gens refusent de ressentir davantage de cette sensation de mort que leur immobilisme leur fait ressentir, qu’ils refusent de ressentir une mort supplémentaire à leur immobilisme. Mais l’obéissance ajoute à la mort présente, celle de l’obéissance.

Quand je dis que la politique est cette recherche effrénée d’un pouvoir sur autrui, c’est que le politicien a PEUR d’autrui et qu’il veut que le monde humain reflète cette peur, la sienne. L’ensemble des dispositions imposées autour de cette « maladie virale », répond exactement à cette peur : port du masque, distanciation *sociale*, les gestes *barrières* entre nous, autrui comme vecteur de mort, police des séparations, séparation psychique de la grégarité humaine, isolement des jeunes des vieux, et j’en passe. Tout cela est la caractéristique de gens qui ont peur d’autrui.

Autrui est-il si dangereux pour autrui qu’il faille qu’ils s’anti-embrassent ? Posée de cette manière, cette question est absurde pour ceux et celles qui aiment les gens. Lorsqu’on parle de courage, il ne s’agit que du courage de sursoir à une IDÉE, une pensée du monde ! hahaha ! et de réaliser le geste de ce courage.

Mais avoir du courage revient à avoir (ou prendre) confiance en soi, et il est de bonne guerre pour des gouvernements qui veulent tout nous voler, qu’il nous volent aussi ce dernier rempart contre leur *malveillance* : cette confiance en *nous* qui doit les bousculer, ébranler leurs velléités de pouvoir sur *nous*. Cette perte de notre confiance en soi, mesurée, circonspecte, prudente et quelque part aventureuse, nous fait accepter la crainte un « virus » dont la létalité est moindre que celle de la grippe.

Ainsi, c’est l’abandon de la confiance en soi et en autrui (son voisin) qui fait la force de notre ennemi. Cette crainte induite de mourir d’un virus est le reflet du miroir dont la consistance est *précisément* notre désir de vivre FIGÉ par cette crainte, d’accepter de *rester* figé. L’image reflétée par ce miroir – la peur qu’on ressent en soi résonne dans les yeux d’autrui – c’est soi, nous, qui devons le briser.

*****

 The primary objective of all power is to make others MORE rigid than itself, because mobile, pulsating life is impossible for it to bear. Moreover, rigid power is bored and wants the world to be bored by boring the world: this distracts it.

Capitalism (one of the socialized forms of power) consists in imprisoning (immobilizing) life, here, in school benches, there, in factories or futile or useless occupations.

For the moment, the world of power (the one that aims to dominate the pulsation of life because the nostalgia it feels for it makes it fear its awakening) has found as a support for its project, the current natural presence of a virus: I mean: the virus of this nostalgia that power feels to immobilize it even more. It is only the immobility of the world over which it wants to exercise its power that gives it consistency.
Power will always seek to take power over others, because it wants to find its power over others in the immobilization of its own lack of vivacity.  Look at these faces and hear these voices; observe these gesticulations! Order is the *constrained* immobility. If *politics* is the lever arm of this power, it is also its gangrene, and this gangrene gangrenes the life of the world. The bureaucracy imagines, the police obeys, the people execute.

But the world runs its life and the life (even clumsy) runs the world. The confusion induced by all these *political* steps, amaze, disconcert, stagger reason. They are however only descriptions of the world, an image of their world. It is difficult to define the contours of this world when one forgets the rigidity of these politicians (of their henchmen - police - and of their minions - bureaucrats).

Various sociologists claim that these politicians govern by the *fear of death*. They are also unwilling to show that people refuse to feel any more of the sense of death that their immobility makes them feel, that they refuse to feel any more death to their immobility. But obedience adds to the present death, the death of obedience.

When I say that politics is this frantic search for power over others, it is because the politician is afraid of others and wants the human world to reflect this fear, his own. The set of measures imposed around this "viral disease" responds exactly to this fear: wearing a mask, *social* distancing, *barrier* gestures between us, other people as a vector of death, separation by police, psychic dissociation of human gregariousness, isolation of the young from the old, and so on. All this is the characteristic of people who are afraid of others.

Is the other so dangerous for the other that they have to be anti-embraced? Put in this way, this question is absurd for those who love people. When we talk about courage, we are talking about the courage to override an IDEA, a thought of the world! hahaha! and to carry out the act of this courage.

But to have courage is to have (or take) self-confidence, and it is a good deal for governments that want to steal everything from us, that they also steal from us this last bulwark against their *malevolence*: this confidence in *us* that must shake them, shake their attempts to have power over *us*. This loss of our self-confidence, measured, circumspect, cautious and somehow adventurous, makes us accept the fear of a "virus" whose lethality is less than that of the flu.

Thus, it is the abandonment of self-confidence and trust in others (one's neighbor) that makes the strength of our enemy. This induced fear of dying from a virus is the reflection of the mirror whose consistency is *precisely* our desire to live FIXED by this fear, to accept to *remain* frozen. The image reflected by this mirror - the fear we feel in ourselves resonates in the eyes of others - it is ourselves, we, who must break it.