jeudi 10 février 2022

On n'en est pas loin... persévérons !

Il y a trois sortes de personnes dont la cuirasse caractérielle (qui est une adaptation rigide adoptée face à un monde rigide) les détermine à vouloir le pouvoir sur autrui :
- les narcissiques
- les psychotiques
- et les paranoïaques.

Chacune d'elles selon son adaptation a renié *de fait* l’empathie : plus aucune n’est capable de s’identifier à autrui de manière avenante, co-participative, collaborative, capables de partager sans contrepartie, de commisération ou même d’amour sinon que l’amitié pathologique. L’empathie est un contact entre les gens qui manifeste la spécificité grégaire de l’humain.

Ainsi, *socialement*,
- les narcissiques ignorent que leurs décisions et leurs agissements provoquent du mal, ou détruisent le bien, le bon, le juste, le partage ;
- les psychotiques recherchent par leurs décisions et leurs agissements à provoquer chez autrui du mal, ou à détruire le bien, le bon, le juste, le partage ;
- et les paranos ne tolèrent pas qu’autrui n’ai pas mal, car ils ne peuvent admettre le bien, le bon, le juste, le partage.

Tous ces gens qui recherchent le pouvoir, cherchent pas là-même à ce qu’autrui souffrent comme eux, incidemment, de *ce manque empathie*, car ce manque d’empathie est une maladie spécifiquement humaine particulièrement douloureuse : ne pas pouvoir s’identifier à autrui est douloureux. Les gens qui recherchent le pouvoir sur autrui ont peur de l’empathie.

Le choix qu’ont adopté ces trois formes de recherche de pouvoir sur autrui est finalement un choix de *survie*, puisqu’elles ont égaré l’essentiel de la vie, que la vie *sociale* (la trame de l’empathie et le fil de la différence) leur a été perdue, du fait de leur adaptation rigide face à un monde rigide : *ils survivent au manque d’empathie par la  recherche de pouvoir sur autrui*. La recherche de pouvoir sur autrui est un mode existentiel de survie. Le pouvoir sur autrui est un mode de survie, un *pis-aller* pour survivre de manière individuelle.

Ces gens ne peuvent pas participer à la société sans exercer un pouvoir sur autrui, car ce serait pour eux perdre leur âme, âme qu’ils ont d’abîmée. Ils auront peur de se perdre dans toutes activités sociales qui approchent le beau, le bon, le juste et le partage – dont la bureaucratie est l’absolue anti-thèse –, car ces activités sont normalement impliquantes pour être pleinement vécues : ils y restent comme *séparés* de ce qui se passe, et cette « séparation » étant insupportable à vivre, ils doivent tenter de pouvoir maîtriser ce qui se passe en prenant le pouvoir sur autrui qui vit ce qui se passe.

Il y a DEUX questions :
- en quoi des injonctions aussi stupides peuvent-elles trouver une matérialité dans le DÉSIR d’être obéi ?
- pourquoi les gens obéissent-ils de facto à cette bêtise, par la matérialisation de leurs petites mains ? Pourquoi les gens obéissent-ils à la bêtise ?

Tout cela ne peut relever que de l’acquis : on acquière la bêtise par *éducation*. Je brûle mes étapes pédagogiques en affirmant que nous devons nous pencher sur cette *acquisition* de la bêtise, par l’éducation. Non pas que nous devrions être plus « intelligents » (devrions-nous accorder à cette intelligence une importance telle qu’elle soit indispensable pour vivre *plaisamment* ce monde, le nôtre ?), mais que nous puissions vivre avec plaisir la vie qui passe !

Je ne suis qu’un être théorique : juste et seulement des idées qui ne s’excluent pas d’un delà du vécu bien perçu (selon moi, évidemment). Mais... héhéhé... mais... je ne suis pas content du tout des possibles de plaisirs SOCIAUX que le monde qui se présente (en toute praxis dont je vais m’évertuer à démonter théoriquement l’absence) à moi, puit me DONNER de vécu et dont on ne puit pas dénier l’exigence qualitative (à moins de RÉSIGNATION devant ceux qu’on en espère), à moins de capitalisme.

Ainsi, le capitalisme ne correspond pas seulement à l’exploitation d’une *pensée* du monde s’imposant à la *volonté* d’une autre – au point de lui dénier toute autonomie – mais à la perpétuation de la pensée de crétins à perpétrer cette exploitation sur eux-mêmes ou sur autrui : selon quoi, une *image* de la vie suffit pour anéantir tout projet de bonheur. Ce schéma du « chacun, pour soi et contre autrui », souligne que cette *exploitation* est i-di-o-te, sans que rien ne se passe pour autant d’une remise en cause, de foutre ce putain de monde de merde en dehors du concept du vivant !

Dès lors, sachant que le pouvoir sur autrui est une main-mise sur autrui du fait de malades *sociaux*, notre tâche première est de discriminer drastiquement cette prise de pouvoir qui sera *toujours* délétère : à cette tâche, nous n’avons donc rien à perdre à perdre notre temps sur ce sujet, sinon que nos chaînes : les choses progresseront alors par *négatif* !

En sorte que, sur cette constatation sévère que le monde est « dirigé » (vers où ? le bonheur ?) par des narcissiques, des psychotiques et des paranos, toutes les productions qui en sont issues répondent immédiatement à ces trois formes de dénégation de l’empathie. Que ce soit des centrales nucléaires ou celle de fusées sur la lune, la production des « médicaments », la circulation des biens, des gens et des idées, qui ne tend dans sa forme qu’à correspondre à ces malades sociaux afin qu’ils s’y retrouvent, eux, dans le monde qu’ils ont créé eux, avec nos petites mains débilitées... Notre aliénation se situe à nouveau dans le fait que nous devrions éviter de nous interroger sur la question de cette prise de pouvoir obnubilante, et à nouveau QUAND nous la réalisons, du fait de cette obnubilation. Le sachant de l’humain est de se reconnaître sujet des images comme interprétation du vécu historique traversé, et la CRITIQUE de ce vécu qui transgressera EN IMAGE une DOXA invivable.

Il faut aussi savoir que le pouvoir s’assoie sur une puissance : celle des sbires et des larbins. Il s’agit exactement des mêmes trois « caractères », à cette tergiversation près que ces derniers n’ont pas réussi dans la cheffitude par une telle prise de pouvoir hypnotique sur autrui ; et ceci pour plusieurs raisons dont la principale est qu’ils se sont (ou ont dû se) laissés spolier le pouvoir par un plus FORT, c’est-à-dire, un plus charismatique, un plus hypnotique – qu’on donc à cacher ces chefs que leur prise de pouvoir sur autrui par des bêtises en belles images ? –, tout en gardant la prérogative d’exercer toujours du pouvoir par l’intermédiaire du chef.

Je ne parlerai pas du « bon peuple » qui se laisse berné par ces sottises, supposant que le peuple n’attend pas qu’on lui impose un pouvoir par le sabre et le calame, ou même qu’on prenne des décisions à sa place pour le remettre à sa place, laquelle il doute légitimement de la légitimité de la position où le chef le pose, mais de laquelle il n’en a (presque) rien à faire. Les *calculs* politiciens le dépassent du fait que lorsqu’il manque lui-même d’honnêteté, ce ne sera pas pour assoir un pouvoir sur autrui, mais pour se débarrasser d’une position incommodante qui le gêne. De plus, ce serait faire fi des conduites naturelles de résolutions des conflits, ce dont le chef ne présente pour dépatouillage que son « autorité » (sbires et larbins) quand les gens cherchent le moindre perdant, pour avoir un sens de la vie nettement moins bureaucratique : la mémoire du vécu est suffisant, car il est véritablement *vécu*.

(De là, à force d’explications alambiquées, la cheffitude peut s’instaurer comme reconnaissance d’un *grade* dans la hiérarchie de ce pouvoir qu’ils instaurent, derechef. Le pouvoir crée une hiérarchie qu’il est jubilant de montrer dans des « grades », ici d’autorité, là d’incompétences, oups, de bureaucratie. En ceci le « pouvoir » est bifide : la tête, certes et aussi les deux triques, le sabre et le calame.)

Pour autant, la passivité devant les malheurs que la cheffitude provoque dans l’organisation grégaire du peuple, interroge, je n’en doute pas ! Les gens se sont (par paresse renonciatrice, ou par abandon de ses propres pouvoirs sur leur vie propre, par indifférence ?) laissés hypnotisés par un charisme consistant à enfourner les malveillances du système chef-sbire-larbin dans une gangue de bon-aloi. C’est que se révèle un élément crucial dans ce système, qui en est le but et la justification, car cet élément procure la matérialisation-même de la force qu’il puise dans ce peuple ; je parle de l’IMPÔT. Sans l’impôt, pas de sbires, pas de larbins, pas de chef. C’est le chef qui impose l’impôt, le larbin et son calame qui le justifie et le pèse et le fouet du sbire qui vous consentira à être moins rétif.

L’impôt, mes aminches, c’est le cœur qui palpite sous la couverture hypnotique et hystérique du baratin du chef. La *perception* de l’impôt est LE système corollaire à celui du chef-sbire-larbin. Même aujourd’hui où la création de la *valeur* (selon le sens de Karl Marx) semble le centre de toutes les pitreries environnementales des capitalistes, ce sera l’impôt qui assujettira les gens du peuple, qui par le loyer, la TVA, la taxe carburant, le prix de l’énergie électrique, les denrées alimentaires, la vêture, les arts, ou autre.

Nous avons donc DEUX systèmes parallèles, tributaires l’un de l’autre : le système chef-sbire-larbin (je le répète : le chef commande armées et polices – qui sont si fière de répondre à cet élan de sa volonté) qui trouveront la justification de leurs actes dans une « loi » concoctée et exécutée par des bureaucrates pour assoir la position de ce chef qui leur délèguera à son tour le pouvoir sur autrui d’agir selon leur malveillance ; et un autre système inséparable du premier : le système de l’impôt collecté par des larbins protégés par des sbires pour assoir *matériellement* au moyen de ce qui est nommé « argent » ou « monnaie » un DÛ selon leurs critères, sur la vie des gens qui n’en ont que faire. Saisit-on ? Je ne suis certes pas le premier à dire qu’UNE dette redevable à l'État est indue, mais peu ont affirmé qu’il ne s’agit que de la ventilation du système chef-sbire-larbin, par l’idée sacramentelle qui structure l’État : l’impôt. Ici, on ne doit rien d’autre que de ne pas s’effondrer sous le coup des fouets : la vie est tenace.

Persiste une subsidiaire question : comment des personnes (chef-sbire-larbin) peuvent-elles devenir de telles calamités pour le genre humain ? Comment fabrique-t-on un parano, un narcissique, un psychotique, des trucs si nocifs pour la fluidité de l’empathie ?

Serait-ce le soir, avec ses couleurs terribles et le non moins terrible transfert que la nuit présage, qu’une solution à notre problème (pourquoi si peu de satisfaction ?) se présentât à nous, en ceci que nous parviendrions à comprendre et à *réguler* la connerie de ces pauvres personnes, trop séparées de l’empathie, destructrices de la cohésion du troupeau humain ? Je souligne le fait (mais, perso, je suis incapable de proposer une solution qui, d’ailleurs paraît si complexe, qu’on hésite à l’aborder – que ce soit selon deux ou trois de mes idées, ou de celles d’autres personnes qui ont déjà montré leur pertinence). Manifestement, on en naît pas parano ou psychot’ ou narcis’, on le devient, bien évidemment. Ainsi, SI nous voulons que cesse l’IMPÖT et la structure de cette société de cheffitude, nous devons par le mouvement-même de notre démarche, résoudre ce qui provoque l’émergence de ces pathologies de l’empathie. Nous n’y parviendrons pas *immédiatement* (c’est de l’ordre d’au moins une à deux générations), mais nous pouvons poser les bases qui permettent et permettront d’éviter que de telles blessures puissent trouver dans un système ad hoc à corrompre la vie qui va son cours, comme la pollution du vivant corrompt le chant des oiseaux : l’expression de leur bonheur de vivre.




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