mercredi 5 août 2020

Fétiche de la covid-19

(en english après les ****)

Par nature, le fétichisme est branlant, il n’est pas lui-même certain de son effectivité. Par nature, le fétichisme doit se protéger de toute atteinte à son effectivité, sinon il n’est rien, c’est du vent mental. Il est une protection contre la peur, toutes deux (peur et protection) peu rationnelles. Il faut d’abord avoir peur pour y avoir recours. Le fétichisme est l’arme que contient chaque marchandise pour se défendre de sa disparition. Cette arme possède une multitude de facettes, et plusieurs, comme la covid-19, se sont immiscés dans les âmes, pour transformer les gens en marchandise, en salariés plus ou moins autonomes, attentifs au marché des marchandises – et la place qu’ils y occupent – et en croyants. C’est un état d’esprit provoquant à la soumission devant l’objet, matériel ou psychique.

Avec la covid-19, le gouvernement a créé un ennemi invisible et il a donné à cet ennemi une invincibilité *déstructurante*, sinon que par le dérisoire d'un masque en papier et une distance d'un mètre. Mais seul le gouvernement, sa clique et ses claques ont octroyé un tel pouvoir à cette maladie *virale* et y a opposé un si remarquable remède *fétichiste*.

C'est du fait, précisément, de son caractère fétichiste, que ce remède reçoit tant d’obscurantisme, d’obéissance et de dévotion. La covid-19 (pour paraphraser Marx) est l'ultime point de conquête intellectuel du caractère fétichiste de la marchandise. Les gens y ont totalement perdu le plus petit sens critique, comme devant le dernier smartphone ou la dernière mise à jour qui rejette dans les caniveaux de ce progrès, plus de la moitié de leur nombre : ce sont les gens qui doivent se mettre à la page, face a l'obscurantisme des exigences sécuritaires de l'échange des marchandises. Si, avec courage, malgré la noyade des émanations médiatiques, ils refusent cette obédience à la marchandise, on les obligera à se masquer en leur affirmant qu'ils participent activement à ce progrès qui leur nuit.

À la vérité, ce progrès se résume à un perfectionnisme dont l'objet consiste à dissimuler sa propre déficience interne : il *se sécurise* et se sécurise sans fin possible, car il n'est plus, depuis mai 1968, perfectible sinon que dans la démence. On le constate tous les heures du jour et des nuits ; il est continuellement à la recherche d’un vaccin contre sa négation. Le progrès est son propre fétiche : il réfléchit à la manière d'un fétiche - un objet dans une tête pleine d'espoir de gain et de haine d'autrui - et ses résultats sont des fétiches.

Les GAFAM détiennent une richesse cumulée équivalente à celle cumulée de la moitié de la population mondiale (des plus pauvres !) assise uniquement sur des *services* qui étaient inexistants il y a 25 ans, seulement. Ces « services » sont des accès à la marchandise, bureaucratiques et policiers, publicitaires. Ils ont tout envahi et tout rasé, tout pourri ou tout dénaturé, forêts comme minéraux, enfance comme désirs amoureux, ils ont induit des famines terribles sans rien apporter à la pousse des plantes sinon que *leur technologie*, et de recouvrir le sol du goudron de leurs hangars gigantesques et de leurs communications. Tout cela sur l'espoir de gain. Il y a plusieurs espoirs en ce monde, dont celui de l'amour et celui du gain. On mesure au second la misère du premier.

L’alimentation de la vie est devenu un fétiche. Et le fétiche est une pensée du monde, donc un mode de penser le monde. Le fétichisme est l’aveu de son impuissance face aux avanies du monde qu’on change en « coups du sort ». Son recours apparaît indispensable quand il semble qu’on ne puisse plus rien contre les malheurs qu’on s’est soi-même créés.

La gestion actuelle de la covid-19 montre que cette mascarade répond au désir du peuple de se reposer sur un fétiche, car il a acquis, par le "progrès" des GAFAM, et accepté avec plus de facilité encore – dans son habitude de vivre avec les fétiches puisqu'il vit de fétiches – ce mode d’action fétichiste. Les continuelles erreurs commises par le sapiens vis-à-vis de la Vie, de la nature (pollutions immenses de la planète : plastiques, gaz, radioactivité, hormones, intrants agricoles, pensées, etc.) et leurs *conséquences* s’affrontent à ce sapiens – qui n’en voit pourtant rien – et l’acculent devant l’impossibilité de les résoudre, à moins d'user des lunettes du fétiche (il a pourtant montré qu'il peut tout arrêter pour que cessent ses actes nocifs, délétères, destructeurs – il a prouvé que cela est possible, pendant deux mois de confinement, sans que plus de malheur apparaisse !). Tout ceci est dû essentiellement à la marchandise qui contient inévitablement dans sa conception et son fonctionnement le fétichisme, de sorte qu'il ne reste plus à ce sapiens qu’à devenir lui-même un fétiche : penser comme un fétiche, agir comme un fétiche, vivre comme un fétiche, comme un salarié.

L’ensemble des "médias" a correspondu avec tant d'ardeur au fétichisme de la covid-19, parce que ces médias, fétichistes par nature, ne pouvaient agir autrement, à moins d’y perdre leur peau. Ils nous promènent devant notre nez leur fétiche (manière de penser le monde) comme un chiffon parfumé de leurs images corrodées pour appaiser par la soumission leur monde. Un fétichiste pense fétiche, irraisonablement, et quand il s'agit d'organiser une société, aujourd’hui, c'est d'autant plus problématique.

Le comportement des autorités et l'obéissance de gens ressemblent à s'y méprendre à une injonction surgit de l'en-dedans d'une superstition, d'un *mauvais sort* qui vous *sera* imparti si vous ne vous pliez pas à cette peur décalée de la réalité. Il *va* vous arriver un abominable malheur, une souffrance incompréhensible, une mort terrifiante si toutes les injonctions du gouvernement restent vaines, sans objet. Du simple point de vue de la statistique, il y a deux mois on parlait de morts par milliers ; il ne s'agit plus aujourd'hui que d'effrayer les gens avec de seules contaminations dont on nous laisse dans l'ignorance de l'effectivité nocive. On nous met en état d'alerte pour un "doublement" des décès quand ils passent de 10 à 20. La superstition maintient leur masques sur leur nez... et ils s'empêchent eux-mêmes de respirer l'air *libre* en réabsorbant leurs propres miasmes... pour se protéger du malheur de la covid-19 !

Comme la technologie, sa petite-fille, le fétichisme s'est inséré durement dans les âmes. Un fouet est devenu inutile, le souffle d'une *pensée* malsaine ou méphitique, une *image* des enfers, suffit à garder les gens dans les rails de l'État, de sa police judiciaire et médicale, sinon de ses amendes, de ses matraques. Un Haut comité scientifique a affirmé ce matin qu'une reprise de grande ampleur de la covid-19 *aura* lieu à la rentrée et il conseille le retour a un confinement ciblé, mais quasi général du pays. Il y a 75 jours, des brigades et un logiciel avaient été mis en place « face à l'inévitable résurgence » de ce désagrément covidien... on n'a rien vu venir et ces dispositions coûteuses ont été des flops, comme on dit. Le bourrage de crâne médiatique, dont les chefs se réunissent chaque mois au Splendide ou au Concorde pour coordonner la nature des munitions qu'ils vont employer, fait perdre la mémoire, avec leur fétichisme : la *fixation* des esprits sur un objet décentré de l'essentiel : leur réalité, aux gens.

Un temps, le Grand loup était le communisme ou les Illuminati ou autre grand organisateur d'un Ordre excessif du monde où la liberté *est* réduite a une peau de chagrin. Aujourd'hui, les larmes ne coulent plus derrière un masque de tissu ridicule, et même physiologiquement et socialement nuisible... ces larmes sont véritablement effrayées et rendues honteuses de tant de soumission. Chacun est proche du suicide, qui pour la suppression d'un permis moto, qui parce qu'il s'est vu refusé un mogement social, qui pour un licenciement, qui pour le bruit qu'un voisin génère pour s'oublier soi-même, qui par simple solitude, dans l'ampleur, elle, a réellement doublé, passant de 3 à plus de 7 millions de *personnes* n'ayant pas un seul contact intime avec autrui durant un mois qui se succède à un autre mois, etc.

Tout cela, un *État* et son gouvernement n'en a cure, car son objet est la soumission, qu'importe l'inhumanité des dégâts. C'est lui qui décrète les amendes et les fait appliquer (justifiées par un « Parlement élu ») par sa police qui en demande de plus en plus, de soumission. Il faut bien se dire que ce confinement a été le choix le moins pire qu'il ait eu à faire, car il aurait pu nous préparer une guerre pour soumettre les indociles qui remettaient (quoique bon-enfant) auparavant son autorité en cause. La fragilité de l'État se détecte en cet endroit : les choix de ses fétiches, l'ordonnancement de ses superstitions, les moyens démentiels qu'il emploie pour certifier la gravité de la vacuité de leur poids, la libre circulation de la marchandise.

Ici et maintenant, la devise n’est plus « Liberté, égalité, fraternité, ou la mort », mais réduite à ce seul « le masque ou rien ». Prenons à pleines mains ce mot, ce « rien » et respirons l’air de la vie sans, au moins, le fétiche de la covid-19.

*****
Fetishism by its nature is wobbly, it is not itself certain of its effectiveness. By nature, fetishism must protect itself from any attack on its effectiveness, otherwise it is nothing, it is mental wind. It is a protection against fear, both (fear and protection) not very rational. One must first be afraid in order to use it. Fetishism is the weapon that every merchandise contains to defend itself from its disappearance. This weapon has a multitude of facets, and many, like covid-19, have interfered in souls, to transform people into merchandise, into more or less autonomous wage earners, attentive to the merchandise market - and the place they occupy in it - and into believers. It is a mindset that provokes submission to the object, whether material or psychic.

With covid-19, the government has created an invisible enemy and has given this enemy *destructurant* invincibility, except through the derisory use of a paper mask and a distance of one metre. But only the government, its clique and its slaps have given such power to this *viral* disease, and have given it such a remarkable *fetish* cure.

It is precisely because of its fetishist character that this remedy receives so much obscurantism, obedience and devotion. The covid-19 (to paraphrase Marx) is the ultimate intellectual conquest of the fetishist character of the merchandise. People have totally lost the slightest critical sense, as with the latest smartphone or the latest update that throws more than half of their number into the gutters of this progress: it is people who have to keep up with the obscurantism of the security requirements of the exchange of goods. If, with courage, in spite of the drowning of the media emanations, they refuse this obedience to the commodity, they will be forced to mask themselves by telling them that they are actively participating in this progress that is harming them.

To tell the truth, this progress boils down to a perfectionism whose object is to conceal its own internal deficiency: it *safeguards* and secures itself without end, because since May 1968, it is no longer perfectible except in insanity. We see it every hour of the day and night; it is continually in search of a vaccine against its negation. Progress is its own fetish: it thinks like a fetish - an object in a head full of hope of gain and hatred of others - and its results are fetishes.

The GAFAMs hold a cumulative wealth equivalent to the cumulative wealth of half of the world's population (of the poorest!) based solely on *services* that were non-existent only 25 years ago. These "services" are access to merchandise, bureaucratic and police, publicity. They have invaded everything and razed everything, everything rotten or denatured, forests as minerals, childhood as love desires, they have induced terrible famines without bringing anything to the growth of plants except *their technology*, and to cover the ground with the tar of their gigantic sheds and their communications. All this on the hope of gain. There are many hopes in this world, including the hope of love and the hope of gain. The latter is a measure of the misery of the former.

Feeding life has become a fetish. And the fetish is a way of thinking about the world. Fetishism is an admission of one's powerlessness in the face of the advances of the world, which one changes into "blows of fate". Its use seems indispensable when it seems that we can no longer do anything about the misfortunes we have created for ourselves.

The current management of covid-19 shows that this masquerade responds to the people's desire to rest on a fetish, because they have acquired, through the "progress" of the GAFAM, to accept with even greater ease - in their habit of living with fetishes since they live on fetishes - this fetishistic mode of action. The continual errors committed by the sapiens with regard to Life, nature (immense pollution of the planet: plastics, gas, radioactivity, hormones, thoughts, etc.), and the "progress" of the GAFAMs, have been a source of great concern for the sapiens. ) and their *consequences* confront this sapiens - who however sees nothing of it - and accuse him in front of the impossibility of solving them, by the fetish (except that to stop everything so that his harmful, deleterious, destructive acts stop - he proved that it is possible, during two months of confinement, without more misfortune appearing!) As this is essentially due to the commodity, which inevitably contains fetishism in its functioning, so that all that remains for this sapien to do is to become a fetish himself: to think like a fetish, to act like a fetish, to live like a fetish, like a wage earner.

All the "media" corresponded so ardently to the fetishism of covid-19, because these media, fetishists by nature, could not act otherwise, unless they lost their skin. They walk their fetish (way of thinking about the world) in front of our noses. A fetishist thinks fetish, irrationally, and when it comes to organizing a society, today, it is all the more problematic.

The behaviour of the authorities and the obedience of people is like an injunction arising out of superstition, out of a bad fate that *will* befall you if you do not bow to this fear that is out of step with reality. A terrible misfortune, an incomprehensible suffering, a terrifying death will befall you if all the government's injunctions remain in vain, without purpose. From a simple statistical point of view, two months ago we were talking about deaths by the thousands; today it is only a question of frightening people with only contaminations that we are left in ignorance of their harmful effect. We are put in a state of alert for a "doubling" of deaths when they go from 5 to 10. Superstition keeps their masks on their noses... and they prevent themselves from breathing *free* air by reabsorbing their own miasmas... to protect themselves from the misfortune of covid-19!

Like technology, its granddaughter, fetishism has become hardly to insert into souls. A whip has become useless, the breath of an unhealthy or mephitic *thought* is enough to keep people in the tracks of the State, its judicial and medical police, its penalities, its truncheons. A High Scientific Committee stated this morning that a large-scale resumption of covid-19 *will* take place at the beginning of the new school year and it advises the return to a targeted, but almost general confinement of the country. Seventy-five days ago, brigades and software had been put in place "in the face of the inevitable resurgence" of this covidian inconvenience... we saw nothing coming and these costly arrangements have been a flop, as they say. The media head stuffing, whose leaders meet every month at the Splendide to coordinate the nature of the ammunition they are going to use, makes people lose their memory, along with their fetishism: the *fixing* of minds on an object off-centre of the essential: their reality.

At one time, the Great Wolf was communism or the Illuminati or some other great organizer of an excessive World Order where freedom *is* reduced to a skin of sorrow. Today, tears no longer flow behind a mask of ridiculous, and even physiologically and socially harmful... these tears are truly frightened and made ashamed of so much submission. Everyone is close to suicide, which for the suppression of a motorcycle licence, which for a dismissal, which for the noise that a neighbour generates to forget oneself, which by simple solitude, in the extent, it, has really doubled, going from 3 to more than 7 million *people* not having a single intimate contact with others during one month that follows another month, etc...

All this, a *State* and its government does not care, for its object is submission, no matter how inhuman the damage. It is the State that decrees the penalties and enforces them (justified by an "elected Parliament") by its police, who are increasingly demanding submission. It must be said that this confinement was the least worst choice he had to make, for he could have prepared us for a war to subdue the indociles who previously (albeit good-naturedly) questioned his authority. The fragility of the state can be detected in this place: the choices of its fetishes, the ordering of its superstitions, the insane means it employs to certify the seriousness of their vacuity.

Here and now, the motto is no longer "Liberty, equality, brotherhood, or death," but reduced to this single "mask or nothing. Let us take this word "nothing" with all our hands, or let us breathe the air of life without, at least, the fetish of covid-19.



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