jeudi 24 mai 2018

Diversitudes

Les filles mettent du rouge à lèvre parce que ça les fait belles, mais aussi parce que ça les érotisent, ça érotise leurs lèvres et peut-être même leur bouche. On le voit surtout quand elle le passe. Mais ça reste de l’auto-érotisme bien éloigné de l’aphrodisiaque, en fait, une de sorte d’érotisme de pensée, sans raideur ajoutée ; un érotisme d'image qui leur permet de justifier qu'elle peuvent rester sages comme une image.

Elles font du porno parce que ça les érotisent aussi (autant que moi ?). Et si en plus on leur donne de l’argent, elles feront n’importe quoi. J’ignore pourquoi, mais c’est ainsi. Faut juste les maîtriser si elles sont goulues, c’est tout, parce que le porno, faut que ça dure un peu. C’est une façon de s’intéresser à ce qui se passe à l’intérieur d’elle, la recherche de l’auto-perception. Mais il ne faut pas que ça se sente trop non plus. C’est terrible une femme quand elle joue la comédie. C’est presque extrême, surtout quand elle est belle. Et aussi cet intérieur, ou plutôt, cette intérieur.

C’est quoi l’jeu ? Ce qu’on entend pas bien et ce con n’en tend pas assez.

Reconnaitre le traumatisme dont la résurgence est généralement violente, qui inhibe le don sexuel ou la quête de la réalisation de ce don, n’est vraiment pas facile, alors on va voir ici et là ce qui peut vous le rappeler (films, romans, concerts de musique, etc.) de sorte qu’avance à pas de limace la solution (une limace, c’est efficace pour manger les pommes de terre).

Le talentueux plaisir de l’étalon est de l’étaler pour l’épater. L’étalon du talentueux plaisir est de l’épater pour l’étaler, comme ça tout le monde est content.

On peut être pris de pitié pour ce pauvre monde, il se dégrade, le voit, le sent sans le percevoir. Ainsi, ne reste pour nous que la désolation et on reste désolé, car à un tel état d’avancement, on ne peut plus rien, sinon à prolonger son agonie pour parfaire sa dégradation. Mais, même cela, je ne sais pas le faire : à croire que je ne suis pas de ce monde (c’est une manière de dire que je n’y ai aucune efficacité, restons modeste).

Je suis né en France, de parents français. Ce qui m’a donné l’occasion de parler la plus belle langue que je connaisse : le français.

La vie humaine est vraiment dure : le manque d’argent pour 91 % des gens est terrible. Et bien souvent, cela réduit, surtout la femme, à son sexe l’humain qui sera vendu au plus offrant. Car le *jeu* en fonction de la demande d’adaptation n’est pas donné à tous, ou toutes, pour en tirer un profit, aussi, de plaisir, dans des circonstances aussi pauvres.

La pornographie ne tient que sur le fil de cette idée selon laquelle la femme n’a pas de légitimité à vivre du plaisir de son sexe, du creux qu’elle est. Elle sait bien que c’est SON creux la tirelire extralocalisée du plaisir de l’homme... et du sien. Le fantasme couche sur cette litière que la femme ne peut avoir du plaisir que dans la souffrance de la relégation  et de la dénégation. C’est bien évidemment faux, mais ce manque dont je parlais à l’instant, correspond au manque d’amour incarné qui se cristallise dans l’argent, les « tokens ».  Dans un tel monde d’anesthésie générale, la beauté devient pour moi une torture : l’hypogastrique que j’aime tant, je dois le trouver dans le pudendal, et je m’en trouve parfois désolé. Ce monde manque de profondeur, mais je fais tout de même de jolies chansons...

La femme est ballotée entre son hypogastrique (dont elle doit recevoir d’amour de l’homme, ou le sien) et le pudendal qui lui ouvre toutes les portes des possibles de jouissance. À la rencontre près, tout bascule ici ou là. On voit bien que trop souvent la femme est contrainte au pudendal quand elle veut ressentir les émotions de l’hypogastrique. L’homme dominant veut imposer sa loi et la loi (qu’en qu’en dise Freud) est anale.

Quand je dis que la femme est un creux, je veux dire qu’elle s’identifie au creux... que pourrait-elle faire autrement sinon qu’un schéma tordu ? Le plaisir du creux, d’elle, de ce creux est de recevoir, de prendre, d’y être introduit et d’en sentir un mouvement et de s’y abandonner, libre des sensations que lui procure ce creux. En tant que creux, la femme prend ce qui la remplit là où elle est remplie. Cette qualité de la femme sera d’autant jouissive qu’elle y participera (à moins du viol, ce qui est fréquemment le douloureux cas) d’avance, qu’elle acquiescera à l’événement, acquiescement valant approbation et participation active. Car, en fin de toute chose, la femme recevra, et elle sait que c’est là sa destinée. Il faut, à l’homme, qu’il sache ressentir le plaisir qu’il dit donner à la femme : bien souvent, c’est falot. Il n’y a pas de détecteurs spéciaux capables de ressentir le plaisir masculin alors qu’il éjacule dans l’anus. Quand la femme’ « jouit » de l’intromission annale, c’est un paramètre de « destinée », d’être creuse, le creux, ce creux qui reçoit : ce monde manque de profondeur.

M’enfin, pour moi qui ait donné ici et là, c’est banal que le geste sodomythique : il manque cette largeur à laquelle, du bout du gland, on accède qui vous donne la sensation d’atteindre le gigantesque du cosmos, avec toutes ses étoiles et leur mouvement. Une sorte de perte joyeuse, d’accès à l’immense. N’est-ce pas cela qui est l’élastique attractif du plaisir ?

En fait, l’impuissance de l’homme, impuissance qui l’effraie tant, est le reflet de ses possibles dans le miroir de sa peur. Il ne veut ni voir le miroir, ni percevoir ce qu’il est : ce qu’il ne voudrait pas être. L’homme utilise à l’excès cette disposition de la femme à l’amour qu’elle éprouve pour son sexe, et les émotions qui y sont liées. Il veut une esclave alors qu’elle se perçoit (à moins de violence manifeste) une collaboratrice : le plaisir est ce qu’il est : du plaisir. Et elle montre, en ceci, bien plus (au centième !) de *jeu* que cette pauvre bite qui ne sait que donner que ce qu’elle a (et moins encore de ce qu’elle éprouve en sous-main) et pour si peu de fois !

La fantasmagorique confrontation du plaisir mâle et femelle se retrouve, à la réduction du bouillon des imaginaires, une simple incapacité au don de soi. Bien évidemment, je ne bégueule pas la fantaisie, loin de là ! À ceci près d’une correspondance, dont la pornographie use et abuse, du féminin comme évidence obligatoire (semblable à l’ordre du syndicat de cesser la grève).

S’il y a une réponse à la question de savoir ce sur quoi vous avez, de votre vie, le moins culpabilisé, je réponds immédiatement : « D’avoir reluqué le cul des femmes ». C’est la plus belle chose au monde qui soit donnée au regard : le cul des femmes. Bon, les seins... oui, bien sûr et cela n’incorpore pas le *visage* puisqu’on la voit de dos, mais là : point de coulpe ! Le cul des femmes, immobile ou en mouvement, nu, leur vulve si étonnante et pourtant si d’une évidente particularité, si peu au fait de sa réalité physiologique, est le plaisir des dieux qui m’habitent. Le femmes savent ce qui « excite » l’homme, c’est leur sexe ! Nous devons plutôt présenter comme un déboire que les hommes ne savent pas ce qui « excite » la femme et en ceci il a à apprendre. Pour celle qui en sait, elle en sait bien plus sur nous que nous sur elle. Qu’elle soit grosse, laide, etc. elle saura faire monter la sève à l’homme, tandis que le mec, lui, n’a pas plus à proposer qu’un semblant de retard à son plaisir. Nous aborderons après nos tempêtes, les rivages du jeu érotique féminin.

Pour l’heure, j’affirmerais plutôt que le jeu érotique féminin est fortement emprunt de celui de l’homme. À la vérité, j’impose d’emblée que le plaisir hypogastrique est le summum du plaisir... on en fait ce qu’on en voudra. On peut entrevoir ce questionnement stupide, puisque, précisément, l’érotisme féminin vise la masculinité ! Oui, bien sûr. Ce que je veux dire est que l’érotisme féminin, bien que lié par essence à celui de la masculinité, laisse percevoir des « particularités » véritablement spécifiques dont, nous, mâles, devrions , parfois, tenir compte : il s’agit d’une collaboration au plaisir selon la femme qui n’attend que nous. Néanmoins, il y a des ramifications dans lesquelles, que ce soit moi ou elle, nous errons... et loin de la violence. Résidera ici une force, autant émotive qu’émotionnelle, autant captivante qu’enivrante, à laquelle on s’enjoint de don et d’abandon. C’est en cela que la vie réside, selon moi.

Il y a un payant à l’érotisme féminin. Dans quel contexte ? On dit que cela vient des temples anciens. Bof : il y a un payant à l’érotisme féminin. Ce payant est qu’elle fonde de plaisir, sinon ce sera d’argent. Mais lorsque le mâle se voit attribué par les us et coutumes plusieurs femmes, celles-ci sont généralement satisfaites de leur sort (ou au moins, elles le montrent), parce que l’idée est vivante en elles qu’elles doivent satisfaire à ce qui leur est demandé, et ce « vivant » elles l’accouchent à chaque instant.

Initialement, selon mon expérience, le féminin est doué de l’orgasme masculin... selon moi. Encore que cela ne se réduise pas à l’orgasme masculin, mais à une grande variété de plaisirs particulièrement intenses spécifiques à son sexe qui est mieux pourvu, toujours selon moi, que le masculin. Il y a un moment (à tord ou à raison) que je prédispose la femme, aussi, à ce genre de plaisir envoûtant. Le bénéfice et l’obnubilant de la femme, que ce soit sous la forme du don, de la beauté, de l’absorbant, de ne-pouvoir-pas-être-autre-que-je-suis, présente quelque chose d’intolérable dans cette société, cette organisation sociale... qui manque de profondeur.

Faut que j’arrête les délires comme hier soir : ça sert à rien, peu lisible et ça n’intéresse personne : j’ai l’impression d’avoir dit des trucs, mais en fait j’ai rien dit, sinon des banalités sans culotte. Et oui, on ose appeler une salope une femme qui aime les plaisirs aphrodisiaques ; paradoxal, non ? Aphrodite devant se déculpabiliser de ses charmes pour avoir décuplé d’eux des plaisirs incarnés...

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