[un correspondant se posait la question de savoir si le mouvement BLM (Black Lives Matter) est ou pas noyauté par la police...]
Effectivement, la plupart des grands groupes de contestation sont infiltrés par la police. Mais généralement au simple stade de l’observation ; c’est ce qui leur permet d’apparaître tolérable au spectacle. Pour qu’un policier infiltre un groupe de contestataires jusqu’à lui faire prendre des décisions qui vont à son encontre, il y a plusieurs étapes, et, surtout, la « taupe » doit être très habile et ses propositions doivent correspondre *quelque part* à celles du groupe en question. Cette taupe agit comme un virus, elle utilise l’énergie du groupe pour que le groupe s’auto-détruise, ou soit détruit par des facteurs extérieurs.
Les contestations BLM arrivent un peu avant le dé-confinement. On pourrait alors penser qu’elles sont les soupapes qui lèvent la pression de ce confinement. C’est-à-dire un soupape à l’énergie accumulée par le confinement.
Cependant, à la question de savoir « pourquoi les gens se sont si facilement laissés manipulés de sorte qu’ils se laissent mettre en prison chez eux », on pourrait dire qu’auparavant de ce confinement, les contestations sociales devenant de plus en plus présentes, surtout en Europe, de sorte que les gens en étaient arrivés à un *point de basculement* où ils devaient prendre une décision quand à savoir si et quand ils devaient se prendre en main pour chambouler « le système ». Si les contestations restaient toutes fragmentaires, *l’ensemble* de ces contestations devenait critique pour l’organisation sociale en place. Les gens devaient alors prendre une décisions : « que devons-nous faire, *ensemble*, pour trouver de meilleures conditions de vie, prendre soin de nous et de notre environnement (en bref : en finir avec le mode de production capitaliste) ? ».
Le covid s’est développé à Wohan, en Chine, ville industrielle, hyper-polluée, à la population très dense. À mon avis, c’est aussi de cet endroit que la contestation contre le pouvoir de la marchandise en place trouvait en Chine sa plus forte intensité. Le pouvoir a véritablement sauté sur une maladie bénigne pour *encloisonner* les gens chez eux, de sorte que toutes contestations *d’ensemble* ne puisse plus trouver de possibilité de s’exprimer. C’est la gestion policière d’une « crise » sanitaire. Les pouvoirs de la police ont été décuplés au cours et à cause du covid.
En Europe, lorsque le covid est « apparu », les gouvernements se sont, avec un petit temps de retard, aperçus de l’opportunité *policière* de cette maladie... exactement pour juguler les contestations *éparses*... qui n’avaient pas trouvé encore *d’ensemble*, de cohésion d’ensemble.
Si les gens ont obéi aux ordres idiots (pour nous !) de l’État, c’est simplement parce qu’ils ne reconnaissaient pas *en eux-mêmes* – comme mouvement *global*– la capacité de chambouler le monde (l’eussent-ils fait, que dix jours après, tout revenait dans l’ordre, de toute façon !... mais...). Finalement, le mouvement BLM arrive comme ce cristal dans une solution saturée qui initie la cristallisation de cette solution. *Mais cette contestation est et reste parcellaire*, fragmentée. Et le rôle de la police (de cette « taupe ») sera de maintenir cette *séparation* du mouvement de toute autre contestation, qu’elle perdure *séparée* de sorte que ne puisse prendre racine, comme une nouvelle plante dans du terreau, une contestation plus générale de notre organisation sociale délétère.
Car cette *indécision* que empêchait de formuler dans une praxis, la contestation de notre société auparavant de leur encloisonnement, est toujours présente : il n’y a pas de mouvement cohérent d’ensemble, des pensées, des idées dans une idée ou une théorie plus globale, plus générale, qui mette en mouvement, ces contestations vers une action plus générale de notre société pourrie, de son mode de fonctionnement destructeur.
L’infiltration par la police de ces mouvements, s’arrêtera (selon moi) à cela : *ne pas généraliser la contestation dans une globalité*. La police procèdera toujours selon son habitude de provocatrice (attentats, mouvements extra-violents incompréhensibles, etc.), mais l’intelligence actuelle de l’État lui fait comprendre que la *généralisation* doit absolument être évitée sous peine de grave atteinte à son pouvoir.
Ainsi, si auparavant, je pensais que les gens étaient assez idiots pour *obéir* à l’État, je reviens sur cette affirmation, en imaginant que les gens ne savaient pas quoi faire par et de eux-mêmes dans leurs contestations fragmentaires (avocats, médecins, infirmiers, gilets jaunes, pompiers, vélos, multinationales, etc.), et que cette *indécision* a été finalement ce que les a conduit à cette obéissance. Aujourd’hui, le fil d’Ariane est le mouvement BLM, mais *surtout* les violences de la police à l’égard du petit peuple.
Les gens s’identifient à ce « petit peuple », ils sont le petit peuple. Il y a évidement, une partie de la population qui ne comprend rien à rien et qui est par nature obéissante (environ 85 à 90 %). Mais je remarque que le reste des gens ne sait pas rendre *cohérentes* leurs propres contestations selon un schéma plus général : chacun reste sur son quant-à-soi, avec ses propres explications sur le monde. Le mouvement BLM peut être un facteur de cohésion, même noyauté par des taupes. Un signe du noyautage est l’émergence d’une violence incompréhensible, qui fait passer les gens pour des débiles.
Effectivement, la plupart des grands groupes de contestation sont infiltrés par la police. Mais généralement au simple stade de l’observation ; c’est ce qui leur permet d’apparaître tolérable au spectacle. Pour qu’un policier infiltre un groupe de contestataires jusqu’à lui faire prendre des décisions qui vont à son encontre, il y a plusieurs étapes, et, surtout, la « taupe » doit être très habile et ses propositions doivent correspondre *quelque part* à celles du groupe en question. Cette taupe agit comme un virus, elle utilise l’énergie du groupe pour que le groupe s’auto-détruise, ou soit détruit par des facteurs extérieurs.
Les contestations BLM arrivent un peu avant le dé-confinement. On pourrait alors penser qu’elles sont les soupapes qui lèvent la pression de ce confinement. C’est-à-dire un soupape à l’énergie accumulée par le confinement.
Cependant, à la question de savoir « pourquoi les gens se sont si facilement laissés manipulés de sorte qu’ils se laissent mettre en prison chez eux », on pourrait dire qu’auparavant de ce confinement, les contestations sociales devenant de plus en plus présentes, surtout en Europe, de sorte que les gens en étaient arrivés à un *point de basculement* où ils devaient prendre une décision quand à savoir si et quand ils devaient se prendre en main pour chambouler « le système ». Si les contestations restaient toutes fragmentaires, *l’ensemble* de ces contestations devenait critique pour l’organisation sociale en place. Les gens devaient alors prendre une décisions : « que devons-nous faire, *ensemble*, pour trouver de meilleures conditions de vie, prendre soin de nous et de notre environnement (en bref : en finir avec le mode de production capitaliste) ? ».
Le covid s’est développé à Wohan, en Chine, ville industrielle, hyper-polluée, à la population très dense. À mon avis, c’est aussi de cet endroit que la contestation contre le pouvoir de la marchandise en place trouvait en Chine sa plus forte intensité. Le pouvoir a véritablement sauté sur une maladie bénigne pour *encloisonner* les gens chez eux, de sorte que toutes contestations *d’ensemble* ne puisse plus trouver de possibilité de s’exprimer. C’est la gestion policière d’une « crise » sanitaire. Les pouvoirs de la police ont été décuplés au cours et à cause du covid.
En Europe, lorsque le covid est « apparu », les gouvernements se sont, avec un petit temps de retard, aperçus de l’opportunité *policière* de cette maladie... exactement pour juguler les contestations *éparses*... qui n’avaient pas trouvé encore *d’ensemble*, de cohésion d’ensemble.
Si les gens ont obéi aux ordres idiots (pour nous !) de l’État, c’est simplement parce qu’ils ne reconnaissaient pas *en eux-mêmes* – comme mouvement *global*– la capacité de chambouler le monde (l’eussent-ils fait, que dix jours après, tout revenait dans l’ordre, de toute façon !... mais...). Finalement, le mouvement BLM arrive comme ce cristal dans une solution saturée qui initie la cristallisation de cette solution. *Mais cette contestation est et reste parcellaire*, fragmentée. Et le rôle de la police (de cette « taupe ») sera de maintenir cette *séparation* du mouvement de toute autre contestation, qu’elle perdure *séparée* de sorte que ne puisse prendre racine, comme une nouvelle plante dans du terreau, une contestation plus générale de notre organisation sociale délétère.
Car cette *indécision* que empêchait de formuler dans une praxis, la contestation de notre société auparavant de leur encloisonnement, est toujours présente : il n’y a pas de mouvement cohérent d’ensemble, des pensées, des idées dans une idée ou une théorie plus globale, plus générale, qui mette en mouvement, ces contestations vers une action plus générale de notre société pourrie, de son mode de fonctionnement destructeur.
L’infiltration par la police de ces mouvements, s’arrêtera (selon moi) à cela : *ne pas généraliser la contestation dans une globalité*. La police procèdera toujours selon son habitude de provocatrice (attentats, mouvements extra-violents incompréhensibles, etc.), mais l’intelligence actuelle de l’État lui fait comprendre que la *généralisation* doit absolument être évitée sous peine de grave atteinte à son pouvoir.
Ainsi, si auparavant, je pensais que les gens étaient assez idiots pour *obéir* à l’État, je reviens sur cette affirmation, en imaginant que les gens ne savaient pas quoi faire par et de eux-mêmes dans leurs contestations fragmentaires (avocats, médecins, infirmiers, gilets jaunes, pompiers, vélos, multinationales, etc.), et que cette *indécision* a été finalement ce que les a conduit à cette obéissance. Aujourd’hui, le fil d’Ariane est le mouvement BLM, mais *surtout* les violences de la police à l’égard du petit peuple.
Les gens s’identifient à ce « petit peuple », ils sont le petit peuple. Il y a évidement, une partie de la population qui ne comprend rien à rien et qui est par nature obéissante (environ 85 à 90 %). Mais je remarque que le reste des gens ne sait pas rendre *cohérentes* leurs propres contestations selon un schéma plus général : chacun reste sur son quant-à-soi, avec ses propres explications sur le monde. Le mouvement BLM peut être un facteur de cohésion, même noyauté par des taupes. Un signe du noyautage est l’émergence d’une violence incompréhensible, qui fait passer les gens pour des débiles.
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