Le *problème* (en ceci que ne peut pas occurrer ne serait-ce que le libre dans le mot « liberté ») de la révolution est insoluble : l’incroyable (youps) nombre de croyants ne le permet pas. Et je comprends Guy Debord lorsqu’il affirme qu’une vie peut, parfois, en traverser une, mais pas plus (moi, ce sera une *guerre*). Et en quoi ?
Toutes les révolutions (outre qu’elles vont à l’histoire et que l’histoire n’en regorge point) sont *à la fois* le fruit d’une détermination des gens de se déterminer selon leur vouloir collectivement, et à la fois, l’accomplissement du sujet de l’histoire : ce petit humain qui cherche à conjoindre les jouissances de la vie dans les plaisirs de la grégarité « régulière » : une liberté sans conditions sinon que de bon-sens, une égalité qui ne soit pas dérisoire et une fraternité inconditionnelle.
Nous aurons, ou pas – selon ce que NOUS ferons du temps qui passe –, l’occurrence d’un revirement – cette révolution – alors que la pathétie générale de la société ne permet guère davantage qu’un semblant de chamboulement qui restera à la hauteur du frémissement de la culotte du bourgeois, en chacun des prolos disposé sur les bases démentielles de ce premier.
Du fait que le bourgeois possède tout – et votre pensée, et votre âme et votre satisfaction de l’existence – c’est quand la révolution est sur le point de se manifester, que la guerre occure. La guerre est la résolution actuelle du problème actuel bourgeois, SA résolution qu’il oppose à cette remise en cause pratique de sa dominance et de son ineptie par les gens, de sorte que ce problème bourgeois ne trouve PAS de solution autre que LA (ou UNE) révolution selon sa compréhension du monde : la guerre ; et c’est sa manière de pouvoir écarter l’obstruction à sa marche propre, cette révolution (à sa place je ne ferais pas autrement) par la DESTRUCTION. S’il y a « guerre », c’est que nous avons collectivement perdu notre projet, alors que celui-ci pouvait se réaliser, ou bien encore, qu’il n’avait pas assez d’énergie pour se réaliser.
Nous devons sans cesse parvenir à comprendre ce que les gens ne comprennent pas – pour nous évident – non pas pour les éveiller, mais plus pour les perturber dans leurs assises : un gens est un gens, et si ce gens avait un tel entendement du monde qui lui permette de le comprendre actuellement (et non pas selon des mystiques journalistiques ou paternalistes) – pour SE prendre en charge, sa vie et en commun celle de la société – nous n’en serions pas à cet écrit platonique et à une guerre, dont il fera sans fin les frais, faute de courage et de détermination quant à SON projet – qui sera toujours TROP révolutionnaire pour la bourgeoisie !
De part ma position, je ne suis ni un « battant » ni un « combattant », je n’ai rien à protéger, perso, que la liberté de mes mouvements, encore qu’elle ne me semble pas suffisante puisque j’ai toujours et encore le désir de RENCONTRER librement autrui. Je suis aussi conscient que Baudelaire que mon pire ENNEMI est l’ennui et que l’antidote de l’ennui se trouve précisément dans cette *rencontre* d’autrui, l’étranger à soi, le disparate, l’inconnu, l’étrange, et aussi bien, le familier peuplé de ces altérités au vécu. La guerre est une asthénie du sens grégaire (notre vie en troupeau) de ce que nous sommes, réduit à la « compagnie », l’uniforme, les ORDRES indiscutables.
Et quand un peuple est à ce point asthénie, nulle révolution (youps !) n’est possible... et la guerre devient évidente du fait de la sous-jacence des idées révolutionnaires que CONTIENT le peuple qu’il faut éteindre. La guerre correspond à cette présence du désir de révolution, mais imposée par le bourgeois. Actuellement, la guerre n’a aucune répercussion économique, comme autrefois, mais seulement une sorte de « mise à niveau » de l’emprise bourgeoise sur le monde et son assertion, sa certification guerrière manifestée, son désir de conquête hégémonique et délétère de la vie : ne liberté conditionnelle, une égalité dérisoire et une fraternité aléatoire.
La guerre n’est opportune (comme la covid-19) qu’à la bourgeoise et sa main-mise (sa POLLUTION ! le pourrissement du monde selon son mode de fonctionnement intrinsèque, de l’ensemble de la Vie) sur le monde. Si nous voulons une révolution, accomplissons-la, sans scrupule ni ménagement, en bousculant avec cette sorte de détermination dont nous sentons un définitif, le nôtre, ce monde de m.rde (oups : bourgeois).
La capacité à soutenir une tension *avant* la survenue de l'angoisse est corrélative à celle que l'on a de pouvoir jouir de la vie ; dans une autre société, plus orientée vers la santé du plaisir, j'aurais usé d'une formule inverse.
vendredi 25 février 2022
Guerre bourgeoise encontre de la révolution
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