Sur une liste de discussion, quelqu'un parlait de la dictature qui se met en place, sous prétexte sanitaire. J'y ai contribué en disant ceci :
Oui, ce point de vue est connu depuis longtemps : la transformation de la réalité comme main-mise sur un pouvoir qui vous échappe sur les gens. Certes Wilhelm Reich, mais aussi Guy Debord, par exemple.
Le truc, c'est de déterminer qui y croit et qui n'y croit pas ! Pourquoi moi, je n'y crois pas à leurs balivernes... c'est parce que je ne crois pas que les dispositions sociales prises HIER pour le bonheur des gens étaient valables ; donc, aujourd’hui, j e n'y crois pas davantage.
Lorsque que je dis que cette histoire de virus n'est qu'une vaste campagne publicitaire pour nous vendre (nous faire accepter comme *sauveur*) des vaccins, je dis aussi que le monde est véritablement divisé en deux, dont une partie est impotente sur son existence qu'une autre manipule à des fins névrotiques, c'est-à-dire que l'un comme l'autre de ces deux parties du monde ne sait pas ce qu'est l'orgasme.
Le problème est *qui* croit à cette entourloupe qu'un gouvernement – qui vous maltraite déjà à ruiner le bonheur de votre vie dès l’enfance – puisse un jour arriver à se décider de faire le contraire de ce pour quoi il est fait ? On y croit comme "on" croit dans les mensonges de résignés de papa et maman et on reproduit le monde.
Les compromettants dictatoriaux sont à la fois la *résignation* des gens ET les dispositions prises par des potentats (ceux qui ont les moyens de vous faire avaler n'importe quoi en disant que c'est de la nourriture) pour *organiser cette résignation*, l'intégrer dans votre vie, votre corps, votre pensée. Quand je vois tous ces bambins attachés comme des pilotes de course dans leur poussette (pour plus de sécurité ! hahaha !) et qui chialent pour plus de liberté (celle de marcher sans entraves), il ne leur reste plus que la *résignation* pour mode de vie !
Les dispositions dictatoriales sont, finalement, un abouti des dispositions qui ne fonctionnent plus – auxquelles les gens commencent à désobéir, contre lesquelles les gens trouvent à se rebeller –, et signifient que les gens commencent à remettre en cause leur résignation face à une diminution aggravée de la piètre liberté qui s'est déjà amenuisée comme peau de chagrin. Elles se basent sur la *peur* de mourir, exactement comme l’angoisse d'orgasme se caractérise par la peur de tomber, de mourir à cause de l'excitation sexuelle que l'on retient lors du rapprochement amoureux sexué, ou même seulement, de l'élan amoureux. La peur de se prendre en main, de se prendre en charge est le pendant de l’angoisse d’orgasme.
Ces dispositions dictatoriales ne sont qu'une protection plus aigüe du *fonctionnement de la marchandise*, en tant que système social et qui détruit tout sur cette planète. Aujourd'hui, la remise en cause de ce système doit aboutir à sa fin. Mais avec quelle énergie et sur quelle base de non-résignation ? Seuls les Enfants de l'Avenir nous le diront, si on ne leur apprend pas à se résigner contre l'injustice, le bon-soin, la co-participation et la collaboration sans chef, sinon qu'éphémère. Est-ce qu'ils existent ?
~oOo~
La question est : Peut-on faire la révolution sans orgasme ? Ou encore celle-ci : À faire la révolution sans accès à l’orgasme, combien de temps cette révolution en restera-t-elle une ? Ou (peut-être mieux ?) : Sachant que les gens ont à la fois la nostalgie de l’orgasme et se résignent à ne l’atteindre jamais, une révolution de ce nom peut-elle advenir un jour (en ce sens où, si nous devons bouger le monde, cela consisterait alors à obtenir librement un accès à cet orgasme jusqu’ici interdit virtuellement et physiologiquement) ? Ou encore celle-ci : Comment est-il possible à des êtres totalement dépourvus de la puissance de se prendre en main à la fois collectivement (avoir un projet collectif de bonheur commun) et en acceptant que ce collectif soit bien plus important que l’individualisme pour le bonheur individuel, peuvent-ils se prétendre à même de pouvoir faire la révolution ? (Cette dernière question peut glisser sur celle-ci : Comment des gens qui ont totalement oublier la jubilation de la vie pourraient la retrouver dans la révolution ?)
Résumons que ce contre quoi le pouvoir régalien oppose actuellement à la vie, est cette obstruction à désirer jouir de la vie, comme généralité... et sans présumer d’une aptitude à s’y conformer. Un masque, un vaccin à la noix, un couvre-feu, des punitions pécuniaires ou matraquantes, la disparition des bals et des bars, tout est établi pour que nous ne puissions pas jouir de la vie, du temps qui passe selon ce dernier mode, la rencontre avec autrui et la construction ACTUELLE d’une société qui se renouvelle dans sa propre satisfaction de vivre.
Nous savons tous ce qu’est le plaisir, ne serait-ce que par celui qui nous est interdit, via le matraquage et le gazage de la rave de Redon. Oui, ce plaisir bafoué est simple et à peine orgastique, mais il tend à la TRANSE, et c’est précisément cette transe que le pouvoir est déterminé à nous interdire, car c’est elle qui est la plus proche des cieux ! L’objectif du pouvoir (qui organise et protège le système de la *marchandise*) ne consiste qu’en une transmutation de cette transe dans la marchandise, par *le fétiche objet du marchand* ou bien *l’objet fétiche du marchand : la « valeur minéralisée »*. Karl Marx... non, en fait, je ne vais pas parler de lui ou des autres.
Ma pensée est consécutive aux auteurs que j’ai précédemment nommés, mais elle est plutôt un bouilli-boulga de leur lecture et de ma vie (surtout du déroulement de ma vie – qui est assez loin d’un trajet google). La forfaiture de nos temps capitalistiques (qui cachent derrière leur petit doigt le patriarcat *en mouvement*) est d’affirmer que, pourrions-nous atteindre individuellement l’orgasme, nous ne parviendrions pas à, collectivement, atteindre la transe... de n’importe quoi, SINON que celle provoquée par l’ACHAT.
Ainsi, toute transe qui se jouira *en dehors* de l’ACHAT se présentera comme une transe révolutionnaire, quand bien même, cette « révolution » s’acceptera à minima. Quelle que soit les formes publicitaires qu’elle adopte, la transe de l’ACHAT, transmutera le dérisoire en une *image* du vivant, en un vécu *docile* du vivant via un simple passage en caisse (l’objet est ici un appât) après avoir fait sagement la queue. Quelle que soit les formes de la transe collectivement organisée, par le massacre de la rave de Redon, la violence de l'État nous a montré qu'il déteste la transe vivante, *celle qui bouge*... montrons que la transe est indéfectible de la jouissance de notre vécu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire