(en english after *****)
L’objectif premier de tout pouvoir est de rendre autrui PLUS rigide que soi, car la vie mobile, pulsatile, lui est impossible à supporter. De plus, le pouvoir rigide s’ennuie et veut que le monde s’ennuie en ennuyant le monde : cela le distrait.
Le capitalisme (une des formes socialisées du pouvoir) consiste à emprisonner (immobiliser) la vie, ici, sur des bancs d’école, là, dans des usines ou des occupations futiles ou inutiles.
Pour l’instant, le monde du pouvoir (celui qui a pour objectif de dominer la pulsation de la vie car la nostalgie qu’il en ressent lui fait craindre son réveil) a trouvé comme point d’appui à son projet, l’actuelle présence naturelle d’un virus : je veux dire : le virus de cette nostalgie que le pouvoir ressent pour l’immobiliser plus encore. Ce n’est que l’immobilisme du monde sur lequel il veut exercer son pouvoir qui lui donne consistance.
Le pouvoir cherchera toujours à prendre le pouvoir sur autrui, car il veut retrouver son pouvoir sur autrui dans l’immobilisation de ses propres absences de vivacité. Regardez ces visages et entendez ces voix ; observez ces gesticulations ! L’ordre est l’immobile *contraint*. Si la *politique* est le bras de levier de ce pouvoir, elle en est aussi la gangrène, et cette gangrène gangrène la vie du monde. La bureaucratie imagine, la police obéit, les gens S’exécutent.
Mais le monde court sa vie et la vie (même claudicante) court le monde. La confusion est induite par toutes ces démarches *politiques* qui ébahissent, déconcertent, sidèrent la raison. Ce ne sont pourtant que des descriptions du monde, une image de leur monde. Il est difficile d’en cerner les contours quand on oublie la rigidité de ces politiques (de leurs sbires – polices – et de leurs larbins – bureaucrates).
Divers sociologues affirment que ces politiques gouvernent par la *peur de la mort*. Ils rechignent à poursuivre en montrant que les gens refusent de ressentir davantage de cette sensation de mort que leur immobilisme leur fait ressentir, qu’ils refusent de ressentir une mort supplémentaire à leur immobilisme. Mais l’obéissance ajoute à la mort présente, celle de l’obéissance.
Quand je dis que la politique est cette recherche effrénée d’un pouvoir sur autrui, c’est que le politicien a PEUR d’autrui et qu’il veut que le monde humain reflète cette peur, la sienne. L’ensemble des dispositions imposées autour de cette « maladie virale », répond exactement à cette peur : port du masque, distanciation *sociale*, les gestes *barrières* entre nous, autrui comme vecteur de mort, police des séparations, séparation psychique de la grégarité humaine, isolement des jeunes des vieux, et j’en passe. Tout cela est la caractéristique de gens qui ont peur d’autrui.
Autrui est-il si dangereux pour autrui qu’il faille qu’ils s’anti-embrassent ? Posée de cette manière, cette question est absurde pour ceux et celles qui aiment les gens. Lorsqu’on parle de courage, il ne s’agit que du courage de sursoir à une IDÉE, une pensée du monde ! hahaha ! et de réaliser le geste de ce courage.
Mais avoir du courage revient à avoir (ou prendre) confiance en soi, et il est de bonne guerre pour des gouvernements qui veulent tout nous voler, qu’il nous volent aussi ce dernier rempart contre leur *malveillance* : cette confiance en *nous* qui doit les bousculer, ébranler leurs velléités de pouvoir sur *nous*. Cette perte de notre confiance en soi, mesurée, circonspecte, prudente et quelque part aventureuse, nous fait accepter la crainte un « virus » dont la létalité est moindre que celle de la grippe.
Ainsi, c’est l’abandon de la confiance en soi et en autrui (son voisin) qui fait la force de notre ennemi. Cette crainte induite de mourir d’un virus est le reflet du miroir dont la consistance est *précisément* notre désir de vivre FIGÉ par cette crainte, d’accepter de *rester* figé. L’image reflétée par ce miroir – la peur qu’on ressent en soi résonne dans les yeux d’autrui – c’est soi, nous, qui devons le briser.
*****
The primary objective of all power is to make others MORE rigid than itself, because mobile, pulsating life is impossible for it to bear. Moreover, rigid power is bored and wants the world to be bored by boring the world: this distracts it.
Capitalism (one of the socialized forms of power) consists in imprisoning (immobilizing) life, here, in school benches, there, in factories or futile or useless occupations.
For the moment, the world of power (the one that aims to dominate the pulsation of life because the nostalgia it feels for it makes it fear its awakening) has found as a support for its project, the current natural presence of a virus: I mean: the virus of this nostalgia that power feels to immobilize it even more. It is only the immobility of the world over which it wants to exercise its power that gives it consistency.
Power will always seek to take power over others, because it wants to find its power over others in the immobilization of its own lack of vivacity. Look at these faces and hear these voices; observe these gesticulations! Order is the *constrained* immobility. If *politics* is the lever arm of this power, it is also its gangrene, and this gangrene gangrenes the life of the world. The bureaucracy imagines, the police obeys, the people execute.
But the world runs its life and the life (even clumsy) runs the world. The confusion induced by all these *political* steps, amaze, disconcert, stagger reason. They are however only descriptions of the world, an image of their world. It is difficult to define the contours of this world when one forgets the rigidity of these politicians (of their henchmen - police - and of their minions - bureaucrats).
Various sociologists claim that these politicians govern by the *fear of death*. They are also unwilling to show that people refuse to feel any more of the sense of death that their immobility makes them feel, that they refuse to feel any more death to their immobility. But obedience adds to the present death, the death of obedience.
When I say that politics is this frantic search for power over others, it is because the politician is afraid of others and wants the human world to reflect this fear, his own. The set of measures imposed around this "viral disease" responds exactly to this fear: wearing a mask, *social* distancing, *barrier* gestures between us, other people as a vector of death, separation by police, psychic dissociation of human gregariousness, isolation of the young from the old, and so on. All this is the characteristic of people who are afraid of others.
Is the other so dangerous for the other that they have to be anti-embraced? Put in this way, this question is absurd for those who love people. When we talk about courage, we are talking about the courage to override an IDEA, a thought of the world! hahaha! and to carry out the act of this courage.
But to have courage is to have (or take) self-confidence, and it is a good deal for governments that want to steal everything from us, that they also steal from us this last bulwark against their *malevolence*: this confidence in *us* that must shake them, shake their attempts to have power over *us*. This loss of our self-confidence, measured, circumspect, cautious and somehow adventurous, makes us accept the fear of a "virus" whose lethality is less than that of the flu.
Thus, it is the abandonment of self-confidence and trust in others (one's neighbor) that makes the strength of our enemy. This induced fear of dying from a virus is the reflection of the mirror whose consistency is *precisely* our desire to live FIXED by this fear, to accept to *remain* frozen. The image reflected by this mirror - the fear we feel in ourselves resonates in the eyes of others - it is ourselves, we, who must break it.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire