Hélas, chers amis, nous aurons notre petit attentat, peut-être pas trop sanglant, en France, pour corroborer le caractère sécuritaire nécessaire à notre cher pays de liberté, dont ont besoin notre industrie, la protection des riches, celle de leur moral et tout bonnement cette repoussante morale sociale, afin de dompter, par la force des matraques et autres armes de contention des masses telles que décrets et lois ad hoc dont on nous a donné l'habitude, dans les 45 jours qui viennent, à peu de chose près. C'est absolument nécessaire pour élever le nabot à nouveau aux hauteurs de sa tâche : les esprits sont beaucoup trop revêches sinon même rebelles.
Les pleurnichaderies qu'on nous montre et qu'on voudrait des pansements à des manques et malversations volontaires, tournent trop à la rigolade ou l'odeur de vinaigre et n'y suffissent plus, tant elles ont le pesant de la crédibilité d'un courtier ; ses décisions de derniers instants se voudraient vraiment convaincantes, à la manière d'un cache-sexe sans devant ni derrière, et d'une radicalité qui sort après quatre métros de retard ; ses révoltes contre l'état de fait qu'on a soi-même instauré par ses institutions saumâtres et qu'on a imposées à coups de renforts bleu-marine et de coques pare-balles, de casques et de gaz lacrymogènes, d'interdits à la libre-circulation sous des prétextes sécuritaires qui ne consistent qu'à se protéger soi de la populasse qu'on abhorre lorsqu'elle vous contredit, sentent excessivement l'hilarité ostentatoire, s'il ne s'agissait que d'accélérer notre désappointement devant tant de vergogne.
Il faut s'attendre donc à une gouvernance par le choc social qui se pratique dans l'invention d'une terreur dont l'objet est de vous atteindre au ventre, là où on veut vous esbaudir.
Je souhaite simplement, devant cet inévitable "impossible" que les gens resteront affectivement calmes et penseront et comprendront qu'à nouveau, un coup sera porté à leur désir de mieux être et ne défailliront pas sous ce choc destiné à détrôner pour que vous le cachiez comme un trésor qui n'a plus à être découvert, ce qu'ils ont de plus cher, de plus vivant, de plus radieux et de plus incertain : la LIBERTÉ.
1 commentaire:
En fait, j’aurais plutôt dû formuler cet « attentat prévisible » — pour plus d’honnêteté intellectuelle — comme l’utilisation d’un fait divers à des fins d’attentat à l’intelligence et l’affectivité pour « esbaudir l’entendement ». Un fait divers peut passer inaperçu : ce n’est que ce qu’on en fait qui le rend « terroriste » ou non (voir l’affaire Tarnac par exemple). Et rendre « terroriste » un fait divers, c’est semer la terreur dont je parle dans cet article.
Les faits divers sont TOUJOURS horribles puisqu’ils sont le fruit de gens profondément malades affectivement. Et, tout autant, l’exploitation d’un fait divers relève de la maladie affective, puisque ce que l’on fait passer pour de l’empathie n’est qu’un froid calcul politique totalement dépourvu de ce qui fait l’humain : cette empathie précisément que le pervers sait et connait pour être le centre de nos réactions affectives. Et cette empathie elle-même est pervertie dans la désignation d’un coupable qui n’est QUE malade affectivement, sans rien proposer de solution à cette maladie, mais à sa forme, à la forme dans laquelle elle s’est manifestée qui est, certes un pire, mais un moindre mal pour ce malade, dont le pire est le suicide et sa tentation qu’il vit chaque heure du jour et de la nuit.
Ainsi, cet « attentat » est principalement une agression à cette empathie qui tendra selon son fond, à comprendre et à solutionner le problème de cette maladie de l’empathie, cette « folie », cette « dégénérescence » comme le dit le Vociférateur. C’est un véritable attentat à ce qui est humain alors que cette anti-pathie héroïque (le gouvernement et sa clique) se manifeste dans toute une splendeur, celle même dont rêve l’empathie. C’est EXTRÊMEMENT pervers et dangereux. C’est un attentat qui nous vient de la part de ces gouvernants tandis qu’ils disent vouloir et pouvoir résoudre le problème de l’empathie par le bouc-émissaire en désignant un bouc-émissaire, un pharmakos.
Ce que l’on nomme « vindicte populaire » prend alors un autre sens dans cette compréhension de la perversité : cette anti-pathie qui tue l’empathie, l’humain, car, on le sait, tout un chacun a toujours une petite vengeance dans la poche !
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